Lubrifiants 2019 est paru !

Publication du Centre Professionnel des Lubrifiants (CPL), la 65^ème édition de "Lubrifiants" est sortie il y a peu. Une sortie un peu plus tardive que celle des années précédentes, en raison de la crise sanitaire. En effet, comme on peut s’en douter, la pandémie a quelque peu perturbé la remontée des statistiques de certains membres de la vénérable institution.

Reste que, si la crise sanitaire représente le fait marquant de l’exercice en cours, Serge Cavillier, le président du CPL, ne manque pas de faire remarquer dans son édito que la fin d’année 2019 a elle aussi été perturbée. En particulier, la grève contre la réforme des retraites est venue amplifier la tendance baissière de l’activité, constatée depuis plusieurs années.

Ainsi, en 2019, le marché total des lubrifiants s’établit à 1 338 929 tonnes, en baisse de 5,6 % par rapport à 2018, tous les segments étant affectés. Sur le marché intérieur, en baisse de 5,2 % à 523 108 tonnes, 2019 a mis fin à la hausse depuis 4 ans de l’activité du secteur automobile, celui-ci étant en retrait de 6,3 % à 280 984 tonnes (le segment des moteurs de voitures de tourisme régressant de 6,1 % à 159 940 tonnes). Les expéditions/exportations sont elles aussi en baisse significative à 802 660 tonnes, soit -5,8 %.

Du côté législatif et réglementaire, 2019 marquait le retour de la REP huiles (Responsabilité élargie du producteur), via la discussion de la loi AGEC (Anti-Gaspillage et Economie Circulaire) promulguée le 10 février 2020. Cette REP devra être opérationnelle au 1^er janvier 2022, et doit s’accompagner de la fin de la TGAP pour les huiles lubrifiantes.

Evidemment, à la demande de ses membres, le CPL sera fortement impliqué dans la préparation de ce nouveau cadre de fonctionnement relatif aux producteurs et metteurs (importateurs, distributeurs) du marché, mais également à tous les acteurs de la filière huiles usagées. En ce sens, les travaux menés à terme de la Commission Européenne dans le cadre de la directive déchets, influenceront sans doute le futur cahier des charges établi par l’éco-organisme en charge de cette REP huiles.