Soudé, le réseau Opel demande de l'aide au constructeur
2,4 % de part de marché depuis le début de l'année avec des volumes en baisse de 16,4 % : le réseau Opel subit de plein fouet les problèmes de production et donc de livraisons aux clients finaux. Dans la grande famille Stellantis, toutes les marques souffrent de cette pénurie mais certaines, visiblement plus que d'autres.
C'est le cas notamment pour les distributeurs Opel qui, depuis plus de deux années désormais, affichent une rentabilité négative (exercice 2020, 2021 et premier trimestre 2022).
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"Aujourd'hui, les volumes de vente et les tensions d’approvisionnement actuels compliquent le retour à l’équilibre financier du réseau", avance Michel Maggi, président du GNCO dans un communiqué. "C’est pour cette raison que j’ai pris à cœur de travailler sur chaque métier où des améliorations de process et d’efficience doivent faciliter le quotidien de nos équipes."
Parmi les sujets bloquants pour le réseau, les nouveaux back-office qui se généralisent au sein des réseaux du groupe et qui visiblement nécessitent trop de moyens humains pour être rapidement efficace et servir le client au plus vite. Ou encore les départs trop fréquents en formation de certaines catégories de personnel, comme à l'après-vente alors que les ressources sont limitées.
Ainsi, Stellantis déroulerait une méthode unique, pour tous les réseaux. Mais le réseau Peugeot n'a pas la même assise financière que le réseau Opel, Fiat et même Citroën aujourd'hui.
Soutien de la marque
Interrogé par le Journal de l'Automobile, Michel Maggi explique concrètement que le problème principal reste l'adaptation des outils du groupe Stellantis dans le réseau qui ne dispose pas des mêmes ressources humaines que le réseau Peugeot par exemple. "La marge unitaire par voiture est bonne mais notre volume écoulé ne nous permet pas d'atteindre les bonus. Nous demandons donc un soutien de la marque pour que nous soyons un peu favorisés dans les usines de production."
Pour le président du GNCO, les perspectives futures ne sont pas mauvaises car le plan produits qui prévoit la sortie, fin 2023, de la nouvelle Corsa et, en 2024, du nouveau Crossland devrait servir les intérêts des distributeurs.
A cette date, le Mokka, commercialisé depuis un an, sera le plus vieux modèle de la gamme. "Mais en attendant, il va falloir tenir et nous avons besoin de ce soutien du constructeur", poursuit-il.
Visiblement, la marque aurait commencé à répondre aux demandes du réseau, qui reste cependant très inquiet. "Nous sommes des chefs d'entreprise et nous voulons faire progresser les ventes. Nous avons besoin d'un constructeur qui nous écoute", affirme le président du GNCO, qui rappelle que l'ensemble du réseau reste solidaire des demandes effectuées.
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