Rentabilité réseaux 2024 : les marques premium ont bien résisté

Audi : une rentabilité peu satisfaisante
L’année 2024 n’aura pas été bonne pour le réseau Audi avec une rentabilité moyenne de 0,7 %. Notons que les ventes de véhicules neufs pèsent pour 51 % du chiffre d’affaires d’Audi, suivies des activités VO (34 %), pièces de rechange (10 %) et atelier (5 %) et, en ce qui concerne le VN, le volume a reculé.
Le constructeur allemand a, en effet, vu ses immatriculations baisser de 3 % pour atteindre 47 917 unités. Selon nos informations, seule l’activité après‑vente est à l’origine de la performance du réseau et plus particulièrement les pièces de rechange.
En 2025, Audi vise une progression de 10 % de ses immatriculations et ainsi dépasser 50 000 unités. Pour cela, la marque comptera sur les livraisons en pleine année des A3 restylées, Q6 e‑tron et A5, tandis que les A6 Avant, A6, Q5 et Q3 arriveront en cours d'exercice.
©Audi
BMW-Mini : Mini à la peine
Pour l'exercice 2024, le réseau BMW-Mini a affiché une rentabilité moyenne de 1,6 %. Certes, ce chiffre est en baisse de 0,6 point par rapport à 2023, mais la performance est notable vu le contexte actuel de marché.
Sur un marché annuel en baisse de 3,2 %, la marque à l'hélice a réussi à immatriculer 67 147 véhicules, soit une hausse de 12,7 %. De quoi afficher une part de marché de 3,9 %.
Les causes de ce léger repli de la rentabilité sont à chercher dans l’augmentation des frais financiers et le positionnement tarifaire des VO au premier semestre, "qui a été revu dans le bon sens au second semestre", souligne un important concessionnaire. Autre cause de la baisse de la rentabilité : les très mauvaises ventes de Mini.
La marque anglaise a décroché de 30,6 % avec seulement 19 566 immatriculations, ce qui a réellement impacté la rentabilité. "Le renouvellement de la gamme a sanctionné nos résultats", commente ce même distributeur. Il note néanmoins une reprise des commandes avec l’arrivée de nouveaux modèles.
©BMW Horizon
Jaguar Land Rover : des maisons qui se portent très bien
À l’heure où nous écrivons ces lignes, la rentabilité du réseau Jaguar Land Rover n’est pas encore officiellement connue. Toutefois, selon nos informations remontant du terrain, l'année 2024 semble avoir été bonne avec une rentabilité au-delà des 3 %. Une valeur qui placerait le réseau du constructeur britannique comme le plus rentable du marché français.
Et ce, malgré le fait qu’il ne marche plus que sur une jambe, car les modèles Jaguar ont quasiment disparu du paysage. En effet, Jaguar n'a totalisé que 517 immatriculations (-48,7 %), alors que Land Rover a bondi de 53,6 %, avec 10 628 unités.
"La nouvelle stratégie de placer Land Rover non plus sur le haut de gamme mais sur le luxe paie", indique un important distributeur. Certains ont pu, en effet, avoir des doutes concernant cette politique de scinder les modèles en maisons, mais les résultats semblent au rendez‑vous.
©JA
Mercedes-Benz : une année en demi‑teinte
Avec une rentabilité de 2 % beaucoup seraient heureux. Cela ne doit pas satisfaire le réseau Mercedes-Benz car il faut se souvenir qu'en 2022 la rentabilité était de 3,5 %.
Cela étant, le constructeur n'a pas communiqué de chiffre, ces 2 % remontant du terrain. Un repli de la profitabilité qui peut faire écho à celui des ventes de VN. La marque à l'étoile ne réalise pas une mauvaise année (elle fait mieux que le marché ; -3,2 %) avec 51 267 immatriculations, en baisse de 1,1 %.
"Les immatriculations sont en baisse, mais le constructeur continue à produire comme si de rien n’était, regrette un concessionnaire, qui note que dans cette rentabilité de 2 % de grands écarts se creusent en fonction des affaires.
"Après les excellentes années post-Covid, certains ont continué à stocker du véhicule alors que la demande a fortement baissé, ce qui a entraîné un fort impact sur la trésorerie de certains distributeurs" précise-t-il encore. En outre, les prix des VO ne sont pas en corrélation avec les attentes du marché.
©Mercedes-Benz
Volvo : le réseau ne dit pas merci au VO
Quand le VO va, tout va. Dans le cas contraire, il peut coûter cher. Volvo France en a fait les frais. Se laissant surprendre par un vent qui a changé de sens, le réseau a subi une dégradation de 28 % de la marge brute sur l’activité VO, en 2024.
La profitabilité moyenne des concessions est globalement descendue à 0,9 %, alors qu’elle était de 1,7 % selon les données du constructeur en 2023.
Pourtant, les ventes VN ont été au rendez-vous en 2024 avec une hausse des immatriculations de 32,1 %, à 19 793 unités. De quoi s'offrir une part de marché globale de 1,15 % et près de 8 % dans le seul univers premium.
À noter que Volvo Car Finance a été impliqué dans 4 561 dossiers de financement VN, en croissance de 34 %.
©Volvo
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.