Le groupe Cazoo annonce 750 licenciements
Le bateau tangue. Cazoo vient d'annoncer, mardi 7 juin 2022, un plan de licenciement qui touchera 750 personnes, soit environ 15 % de ses effectifs. La mesure prise par le vendeur de voitures d'occasion en ligne concerne les salariés britanniques et ceux des filiales européennes.
L'essentiel des suppressions de postes devrait avoir lieu au Royaume-Uni, son plus gros marché, et en Allemagne, mais les personnels français, espagnol et italien devrait également être touchés dans une moindre mesure. Le détail de l'application du plan n'a pas encore été communiqué.
En proie à la flambée des coûts et à la menace d'une récession, le groupe coté à la Bourse New York depuis février 2021 et dont les recettes atteignaient quelque 665 millions de livres l'an dernier (780,7 millions d'euros) veut ainsi économiser plus de 200 millions de livres (environ 235 millions d'euros) d'ici fin 2023 .
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L'entreprise va aussi diminuer ses dépenses de marketing, ses investissements, réduire le service aux clients, parmi diverses mesures d'économies. Pour mémoire, sur le plan opérationnel, Cazoo a toujours mis un point d'honneur à s'appuyer sur des ressources internes et non des prestataires extérieurs.
"La combinaison d'une inflation et de taux d'intérêt en hausse avec les problèmes de chaîne d'approvisionnement causés par la pandémie et la guerre (en Ukraine, ndlr) ont fait monter le coût de la vie et baisser la confiance des consommateurs", a par ailleurs commenté Alex Chesterman.
Révision à la baisse des objectifs de vente
Il y a quelques semaines Cazoo avait listé dans un document légal toutes les menaces auxquelles le groupe fondé et dirigé par Alex Chesterman fait face. L'entreprise qui a connu une insolente croissance a vu ses rythmes d'immatriculations souffrir de la réouverture des concessionnaires après les vagues de confinements.
Si Cazoo a abaissé ses prévisions de ventes pour l'année à venir, en raison des perspectives économiques qui s'assombrissent, tablant désormais sur un total de 70 000 à 80 000 unités au terme l'exercice, cela correspondrait tout de même à une hausse de 100 à 130 % sur un an.
Le secteur des ventes de voitures d'occasion en ligne est très concurrentiel avec des acteurs tels que AutoHero, Aramis Group ou Driverama qui se livrent une bataille féroce. Il y a quelques jours, la conjoncture a eu raison de Carzam, autre start-up britannique du secteur. Certains se souviendront également que la société américaine Carvana a aussi adopté des mesures de préservation, dévoilée en mai dernier.
(Avec AFP)
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