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Distribution

La moitié des intentionnistes Français envisage un véhicule d'occasion

Publié le 5 mai 2021

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Sur fond de crise sanitaire et de prudence budgétaire, les consommateurs tricolores accordent plus d'importance au VO. Le baromètre annuel édité par Kantar et Aramisauto estime que 49 % des prospects sont prêts à se tourner vers de la seconde main.
A 52 %, les Français expliquent aussi que les canaux digitaux facilitent la revente sans passer par une enseigne.

 

Le marché de l'occasion se montre résilient et c'est probablement parce qu'il se montre convaincant. A en croire le résultat de la 12ème édition du baromètre édité par Aramisauto et Kantar, Les Français & L’automobile, 49 % des intentionnistes pensent privilégier un achat d'occasion. Une part qui dépasse donc légèrement celle des consommateurs tournés vers le VN (45 %).

 

A ce titre, les 49 % de consommateurs acquis à la cause du véhicule d'occasion donnent la part belle aux produits récents. 22 % se dirigent vers un VO de moins d'un an et tout autant regarderont les offres pour des produits âgés de 1 à 3 ans. 11 % viseront des VO de 3 à 9 ans. Toujours d'après Kantar, l'ancienneté moyenne va donc s'élever à 3,4 ans pour 56 151 km, selon les profils de véhicules envisagés.

 

Parmi les 830 personnes s'étant déclarées en position d'achat (VN ou VO), soit 83 % du panel total retenu par Kantar en ce début d'année 2021, 66 % en moyenne sont disposées à opter pour un VO plutôt qu'un VN. Cela est naturellement vrai pour les intentionnistes VO (81 %), mais également pour les prospects VN dont 50 % pourraient changer d'orientation. Derrière ce fait, il y a une question de coût. Qu'ils penchent en faveur du VN ou du VO au départ, 62 % des Français souhaitent opter pour un véhicule moins cher. A noter que l'achat à crédit obtient 54 % d'opinion favorable et que les formules locatives restent à 37 %, plombées par une frilosité des intentionnistes VO (33 %).

 

Le VO reconditionné fait des émules

 

Dans la perception des consommateurs, le reconditionnement gagne ses lettres de noblesse. "Fortement apprécié", comme le souligne le rapport, il est perçu à 86 % comme, d'une part, un moyen d'obtenir un bon rapport qualité-prix (contre 82 % en 2020), et d'autre part, l'opportunité de faire une bonne affaire (76 % en 2020). Pour 81 % des sondés, le reconditionnement est un choix écologique responsable (stable). Un avis favorable qui laisse à penser à 86 % des Français (contre 83 % en 2020) que l'offre va se démocratiser.

 

Par le recours aux véhicules reconditionnés, le public pense éviter les vices cachés. 79 % des gens partagent cette perception, soit autant que ceux qui associent le concept à un élan de création d'emploi. Près de 6 répondants sur 10 ne voient pas de différence avec un véhicule d'occasion classique.

 

Lire aussi : Renault lance une campagne sur le reconditionnement

 

Comment parler du véhicule d'occasion en 2021 sans ouvrir le volet du digital ? Dans ce registre, les professionnels ont encore un travail de fond à accomplir. A 52 %, les Français expliquent que les canaux digitaux facilitent la revente sans passer par une enseigne. D'ailleurs plus d'un tiers (34 %) en phase d'acquisition estiment que cela peut affranchir d'un passage en point de vente (36 % pour les acheteurs de VN). Toutefois, l'essai garde une place prépondérante. Si 32 % des acheteurs VN conçoivent de signer le bon de commande sans tester le produit, c'est bien moins vrai dans le VO, où seuls 24 % des sondés sont prêts à sauter le pas sans essayer au préalable.

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