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Distribution

EMVO 2023 : qui est BCI Chartres, le lauréat du prix remarketing VO ?

Publié le 14 juin 2023

Par Gredy Raffin
5 min de lecture
Située à Nogent-le-Phaye (28), l'enseigne BCI Chartres s'est illustrée lors de la dernière édition des États-Majors du VO pour avoir codéveloppé une solution visant à apporter plus de transparence. Le fondateur, Laurent Ferrer, nous a ouvert les portes de son point de distribution de voitures d'occasion pour mieux exposer sa vision du métier.
bci chatres voitures d'occasion
BCI Chartres écoule 800 à 900 voitures d'occasion par an. (©Journal de l'Automobile)

Il y a des phrases qui posent un personnage. Celle que prononce Laurent Ferrer, dès le début de l'entretien, révèle tout de sa philosophie de carrière. "Je n'ai pas la patience pour le VN, admet-il, le VO est bien plus fun. J'ai donc rapidement pris la décision de m'orienter dans cette direction".

 

Après avoir fait ses armes chez Citroën, il a rejoint RRG (pour Renault Retail Group, à l'époque), avant de fonder BCI Chartres. Le natif de la ville eurélienne y applique, depuis 2012, sa science du commerce. L'enseigne de vente de voitures d'occasion prend le parti de placer le client au centre des préoccupations et des projets.

 

Le gérant se montre minutieux à l'extrême. Chaque détail compte. "Lors de mon passage chez Renault, j'ai intégré un comité de pilotage. Notre mission consistait à poser les fondations du commerce VO du futur", explique-t-il. La qualité de la prestation, la transparence et les services complémentaires devant être au cœur du dispositif commercial, selon le bilan de cette phase de réflexion.

 

Auto1 et le rachat cash

 

Ces trois éléments constituent les piliers de BCI Chartres. Installé précisément à Nogent-le-Phaye (28), sur le bord de la départementale conduisant à Chartres, le point de vente comprend un hall d'exposition capable d'accueillir une demi-douzaine de voitures d'occasion et un parc extérieur. Au total, Laurent Ferrer peut animer un stock moyen de 80 à 100 VO, alors que la capacité maximale dépasse les 200 places.

 

 

Gilles Laroche, fondateur d'AutoSynthèse, et Laurent Ferrer, gérant de BCI Chartres. (©Journal de l'Automobile)

 

Sur un an, le revendeur de VO à particulier écoule entre 800 et 900 unités. Dans 9 cas sur 10 environ, les voitures sont dotées de moteur essence. Il y a certes des modèles électrifiés dans l'offre, mais l'appétence des consommateurs ne s'affirme pas encore. Il faut dire aussi que les acheteurs viennent généralement pour des produits de 8 ans en moyenne, qui ont 90 000 km au compteur (BCI Chartres se limite à 130 000km) et affiche un prix de 7 000 à 10 000 euros.

 

De son ancienne vie, le distributeur a gardé de bonnes relations avec la Diac. Auprès de la filiale de Renault, il s'approvisionne en voitures issues de la location. Mais depuis la pandémie, BCI Chartres a augmenté son rythme d'achat auprès d'Auto1. "Le rachat cash a pris aussi un poids non négligeable et je pense que cette source demeurera encore pour un moment", confie Laurent Ferrer.

 

Coopération avec AutoSynthèse

 

La transparence et les prestations complémentaires ont amené le dirigeant à se pencher sur des solutions innovantes. La réponse est venue d'un entrepreneur local. À Chartres, en effet, un entrepreneur du nom de Gilles Laroche montait un projet inédit. Sous l'entité AutoSynthèse, celui-ci a démarché BCI Chartres avec l'idée de proposer aux consommateurs un moyen d'accéder à des informations techniques certifiées. Laurent Ferrer se laisse séduire. "Nous travaillons en toute bonne foi et nous tenions à le démontrer", justifie-t-il.

 

Il ouvre son parc de voitures d'occasion à la start-up. Elle dépêche alors des experts munis de boitiers pour interroger les composants des véhicules exposés. Une simple connexion à la prise OBD permet de lister les équipements, de valider les numéros de séries, d'authentifier le kilométrage ou encore de vérifier les cycles d'entretien.  "Le système s'est révélé tout de suite pertinent, se souvient Laurent Ferrer. Nous avions une Rolls-Royce en stock et comme elle provenait des États-Unis, l'historique devait donc être garanti pour rassurer un acheteur". A près que l'examen a révélé que tout était conforme, le client a fait le chemin depuis Monaco pour la récupérer.

 

A lire aussi : Moba intègre les rapports d'expertise d'AutoSynthèse

 

AutoSynthèse démontre sa valeur et les deux entreprises décident de collaborer activement pour perfectionner le système. Au fil du temps, BCI Chartres aide à le rendre moins artisanal, plus en phase avec les attentes des clients. Il en découle une solution avec emploi de QR Code. Une clé d'accès au rapport enregistré sur internet à la portée de tous les visiteurs du point de vente.

 

Le distributeur en fait un argument en plus dans son discours. Des kakémonos fleurissent dans son établissement pour expliquer et inviter les prospects à suivre la démarche. À l'heure où les avis sur internet peuvent défaire une réputation, Laurent Ferrer se félicite de générer de la confiance.

 

Vers plus d'automatisation

 

L'impact sur les acheteurs de voitures d'occasion n'a pas encore été concrètement mesuré. Le garantisseur de son côté a témoigné de son approbation. Les coûts augmentent et BCI Chartres apporte à son partenaire, Garantie M, une visibilité sans commune mesure. "Histovec n'est pas aussi riche d'informations", argue Gilles Laroche, au côté du fondateur du point de vente.

 

La suite de la collaboration doit conduire à plus d'automatisation. Ce sera nécessaire pour que les experts puissent couvrir une large partie des parcs VO visités. Gilles Laroche dit développer une application qui collectera les informations du boîtier et les transmettra à un robot de traitement. Celui-ci associera les photographies et les éléments commerciaux pour éditer la fiche visible des clients.

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