Après une traversée du désert, Starterre reprend sa marche en avant
"Nous allons mieux". Tels sont les termes utilisés par Christian Fernandez, le directeur général, pour décrire la situation de Starterre. Interrogé par le Journal de l'Automobile sur le bilan du premier trimestre 2024, il affirme que la centrale d'achat de voitures d'occasion 0 km a "retrouvé de la normalité dans ses activités".
Un constat qui intervient après une longue période de difficultés commerciales. D'abord, sous l'effet de pénurie de voitures d'occasion, l'entreprise a éprouvé des difficultés à trouver des voitures. Puis, avec l'inversion de la courbe de prix, les vendeurs ont eu grande peine à écouler le stock constitué.
"La bascule a été faite en septembre dernier. Désormais, notre parc est assaini et la rotation a repris de la vitesse", commente Christian Fernandez. Les chiffres du premier trimestre en attestent. A fin mars 2024, Starterre cumule 7 000 ventes de voitures d'occasion. 85 % environ de ce volume dépend des professionnels, contre 15 % de transactions avec des particuliers. "Tout indique que nous pouvons viser près de 24 000 unités cette année", glisse le directeur général. En 2023, le bilan avait chuté à 12 000 ventes.
D'importants achats en lots
En meilleure position, Starterre renoue donc avec ses habitudes. Celles, notamment, de s'engager sur des lots conséquents. Forts de ressources financières suffisantes, les acheteurs de la centrale d'achat lyonnaise ont bouclé sept opérations majeures depuis le début de l'année. "A chaque fois, il y avait entre 300 et 1 000 voitures, affirme Christian Fernandez. Cela nous permet d'avoir de la diversité de produits et de la profondeur de gamme."
Prudence toutefois, car comme en atteste le baromètres d'Autobiz, les distributeurs ont un niveau de stock de voitures d'occasion élevé. L'entreprise lyonnaise qui compte parmi les plus importantes du secteur de la vente de VO 0 km à professionnel marche donc sur des œufs. "Nous devons réussir à faire des affaires sans casser le marché. Il n'y aucun intérêt à le faire", rassure le directeur général.
Des contrats de LLD à entreprise ?
En réaction à l'évolution des modèles économiques du commerce automobile, Starterre prépare également l'avenir. "La part des voitures d'occasion augmente dans notre offre, admet le directeur général. Nous mettons en place un système de financement en buy-back".
Dans un avenir qu'il qualifie de proche, des contrats de LLD VO s'ajouteront à la liste des solutions. Ainsi, Starterre portera le risque pour le compte de ses clients qui interviendront comme intermédiaires auprès des gestionnaires de flotte. Un projet sur lequel CA Auto Bank devrait être partenaire.
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A ce jour, dans les ventes de Starterre, les voitures d'occasion ne pèsent que 20 %. La majorité de l'activité se fait donc toujours avec des voitures estampillées 0 km ou âgées de moins de six mois. Le groupe ne veut pas changer de braquet. Mais gageons cependant que, dans quelques années, eu égard aux évolutions stratégiques en cours de préparation, cet équilibre pourrait évoluer. Ce ne serait alors qu'une conséquence logique de la tendance de marché qui migre vers une économie plus circulaire.
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