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Un mois de novembre 2025 en net décrochage pour le véhicule d'occasion

Publié le 1 décembre 2025

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
Plongée brutale pour le marché des voitures d'occasion. Avec seulement 423 700 transactions, le mois de novembre 2025 s'affiche comme l’un des plus faibles de ces dernières années. Malgré quelques hausses isolées, les contre-performances des grandes marques et des segments centraux ont accentué le recul.
marché occasion novembre 2025
L'entame du dernier trimestre 2025 est loin des standards pour le marché français des voitures d'occasion. ©Le Journal de l'Automobile

Le mois de novembre 2025 est à oublier pour les acteurs du marché des voitures d'occasion. D'après les statistiques de AAA Data, le nombre de transactions a plongé de 2 % sur la période, comparativement à l'an passé. En effet, seulement 423 700 unités ont changé de main. Outre le fait qu'il s'agit du plus petit volume mensuel de l'exercice 2025, si on met de côté août évidemment (374 000 unités), ce mois de novembre est l'un des plus mauvais de ces dernières années.

 

Dans le top 20 des marques privilégiées par les Français, seules cinq ont terminé en croissance par rapport à l'an passé. AAA Data rapporte +1,3 % pour BMW (à 18 900 transactions), +3,9 % pour Dacia (15 050 transactions), +0,5 % pour Mini (6 730 transactions) et +3,5 % pour DS Automobiles (3 250 transactions).

 

Les progressions significatives par ailleurs de Tesla (+49 %), de MG (+54,8 %) et de Cupra (+30,7 %) ne parviennent évidemment pas à compenser les chutes. Ces trois valeurs montantes n'ont concerné qu'entre 1 200 et 1 900 transactions de voitures d'occasion en novembre. Alors que des références comme Toyota (-4,6 %, à 17 000 unités), Ford (-5,8 %, à 13 660 unités) ou encore Nissan (-9,2 %, à 8 608 unités) ont perdu davantage.

 

 

Une année encore dans le vert

 

Cette entame de dernier trimestre se tient loin des standards. En octobre et novembre, le marché a cumulé 907 447 transactions, soit 1,6 % de recul par rapport à l'an passé. Là encore, il n'y a qu'en 2022, au plus fort de la crise, que le score a été moindre (855 890 unités). Pour bien mesurer, il faut savoir que depuis 2019, le volume au cours de cette période s'établit en moyenne à 944 218 unités.

 

 

Sur le temps long, la tendance reste tout de même orientée à la hausse. Au terme des onze premiers mois, le marché français des voitures d'occasion pointe à plus de 4,944 millions d'unités, soit 0,4 % de mieux que l'an passé.

 

Une croissance timide dont profite Renault (+0,7 %, à 910 200 unités) pour ce qui relève des marques tricolores. Dans le rang des importées, il faut toujours saluer les performances de Toyota (+9,4 %) et Dacia (+10,3 %), mais regarder aussi celles de Hyundai (+8 %) et Skoda (+7,6 %). Chez les premium allemands, Audi (-0,6 %) et Mercedes (-0,8 %) concèdent du terrain à BMW (+2,6 %).

 

 

Un cœur de marché à la peine

 

Le bilan édité par AAA Data montre également que le mois de novembre n'a pas souri au cœur de marché. Les deux segments en croissance sont ceux des voitures d'occasion de moins de douze mois (+0,7 %, à 23 450 unités) et des voitures âgées de plus de 16 ans (+9,2 %, à 137 520 unités).

 

Entre les deux, les temps ont été difficiles. Au cours de la période, retenons que les segments du VO de 1 à 2 ans et de 2 à 5 ans ont dégringolé de respectivement 10,7 % (en dessous de 17 700 unités) et 11 % (75 000 unités).

 

À un mois de la fin de l'année, les voitures d'occasion les plus récentes (+3,9 %, à 271 000 unités) et celles de 6 à 10 ans (+1,3 %, à 1,081 million d'unités) aident à tirer les chiffres vers le haut. Mais ce sont avant tout les vieux exemplaires qui font le jeu du marché du VO (+9,7 %, à 1,492 million d'unités. Ce n'est pas l'Amérique, mais l'espoir subsiste.

 

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