Que pèse Peugeot sur le marché du VO français ?

La bataille féroce que Peugeot livre à Renault sur le terrain des véhicules neufs se répercute sur celui des voitures d'occasion. Au cours de la période de 12 mois courant de septembre 2021 à août 2022, la marque au lion a resserré l'écart avec celles au losange en nombre d'exemplaires échangés, tous canaux confondus avec 78 769 VO de retard contre 87 491 unités, l'année précédente, d'après AAA Data.

Pourtant, sur un marché global en contraction de 11,4 %, à 5 457 793 VO, Peugeot a rendu un bilan plus dégradé que celui de Renault. La marque au lion a perdu 13,5 %, à 969 961 transactions, quand Renault a reculé de 13,3 %, à 1 048 730 unités.

A 96 %, soit 931 186 unités, les Peugeot d'occasion sont acquises par des particuliers, un taux légèrement au-dessus de la moyenne nationale (95,6 %). Mais cette pénétration est toutefois en baisse de 0,9 point sur un an.

En volume, les achats par des particuliers ont reculé de 14,3 %, entre septembre 2021 et août 2022, quand la moyenne nationale est donnée à -12,1 % par AAA Data. En revanche, les sociétés sont montées en régime. D'une année sur l'autre, elles ont augmenté les cadences de 10 % (à 38 775 unités) contre une hausse moyenne de 8 % en France. Il faut dire que les loueurs courte durée ont recours aux VO pour densifier les parcs.

Des VO très âgés

Sur la période étudiée, 63,9 % des voitures d'occasion ont été vendues de particulier à particulier. Chez Peugeot, cette part grimpe à 64,8 %, laissant donc un peu plus de marge d'amélioration aux professionnels du secteur. Et tout porte à croire qu'ils œuvrent en ce sens puisque le CtoC représentait encore 66,2 % des transactions l'année précédente.

La fonte des volumes touche toutes les tranches d'âge chez Peugeot. Les VO d'un an sont les premiers à en souffrir avec un déclin de 41,3 %, à 42 144 unités. Ceux de moins d'un an ont rendu 21,4 % dans le même temps, à 69 607 unités. Il n'y a que les exemplaires les plus âgés qui ont sauvé la face avec un repli contenu de 5,6 %, à 257 997 unités. Ce qui en fait le segment le plus courtisé.

Preuve en est de l'influence de Peugeot sur ce segment : au cours des douze derniers mois, 77 VO de la marque au lion entraient dans leur quinzième cycle au moins de possession. Aucune autre marque du paysage hexagonal ne parvient à un tel score, pas même Renault (76 unités), BMW (73), Audi (67) ni Volkswagen (65).

L'acheteur de Peugeot d'occasion s'aligne sur la tendance nationale avec un taux d'acquisition en achat propre de 96,6 % contre 96,5 % en moyenne. La location longue durée de VO n'a pas encore atteint le rythme des références. AAA Data l'estime à 1,1 % de pénétration quand la moyenne française est à 1,7 %. En revanche, la location crédit-bail dépasse de 0,6 point la moyenne, à 2,3 %.

Avec 554 654 unités au compteur, les modèles carburant au gazole ont perdu 17 % de volume sur un an. Leur part de marché est passé alors de 59,6 % à 57,2 %. Au rayon des thermiques, quand bien même les VO essence ont reculé de 10,6 %, à 391 310 unités, leur part dans les transactions a gonflé de 1,3 point, à 40,3 %.

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Du côté des modèles électrifiés, la tendance est naturellement à la hausse. Les hybrides rechargeables fonctionnant à l'essence ont crû de 147,6 %, à 7 956 unités. Les véhicules électriques ont pris 103,4 % dans le même temps (9 396 unités). Petit bémol : la contre-performance des diesel hybrides non rechargeables qui accusent -22,7 %, à 5 068 unités.