Marché flottes : troisième mois consécutif de baisse
Le marché des flottes patine. Les perturbations engendrées par le nouveau cycle d’homologation WLTP et les incertitudes liées à l’évolution de la fiscalité au 1er janvier 2019 poussent les entreprises à faire preuve d’attentisme. En novembre, les immatriculations de voitures particulières et d’utilitaires légers à destination des professionnels (LLD, administrations et sociétés) ont atteint 71 262 unités, un total en repli de 3 % par rapport à novembre 2017.
Du côté des voitures particulières, la tendance baissière est très marquée avec une mensualité achevée sur un repli de 4,7 %, à 41 184 unités. Les professionnels ont surtout levé le pied dans leurs achats de voitures diesel. Ce carburant dévisse de 18,8 %. On recense ici 25 771 immatriculations, contre 31 744 en novembre 2017. La part de marché du diesel est passée de 73,4 % à 62,6 % sur les deux périodes observées.
Les autres énergies ne sont pas touchées par ce ralentissement du marché. Au contraire, elles accentuent leur progression. Les immatriculations de voitures essence pointent à 11 214 unités (+44,4 %), de voitures hybrides à 2 574 unités (+45,9 %) et de voitures électriques à 1 589 unités (+199,2 %). Cet envol des électriques trouve son origine dans le déploiement de plusieurs centaines de véhicules en libre service à Paris par Renault et PSA.
Le marché des utilitaires légers a été plus solide avec des immatriculations en légère baisse de 0,6 %, à 30 078 unités. L’essentiel du volume est sans surprise assuré par les véhicules diesel (27 725 unités) malgré un léger tassement de 2 %. Les autres énergies progressent fortement (+78 % pour l’essence et +80 % pour l’électrique), mais les volumes demeurent modestes.
Un marché en hausse sur 2018
Depuis le début de l’année, le marché des flottes demeure bien orienté puisqu’il grimpe de 3,8 %, à 746 023 unités. Les immatriculations de voitures particulières, malgré une fin d’année difficile, sont en hausse de 4,9 %. Sur les 435 722 unités recensées, 297 476 fonctionnent au diesel (-7,3 %), 105 882 à l’essence (+51 %), 23 383 avec une motorisation hybride (+46 %) et 8 761 à l’électrique (+54,2 %).
Ces mouvements au niveau des énergies se traduisent par des évolutions sensibles des parts de marché. Le diesel domine encore les débats avec 68,3 % des immatriculations (77,2 % en 2017), devant l’essence (24,3 % en 2018 contre 16,9 % en 2017), l’hybride (5,4 % en 2018 contre 3,9 % en 2017) et l’électrique (2 % en 2018 contre 1,4 % en 2017).
Notons enfin que le marché des VUL progresse de 2,3 % depuis janvier, à 310 301 unités, avec une part de marché du diesel qui atteint 93,7 %.