Xavier Chardon se lance le défi de relancer Citroën en Europe et au-delà
Avec une gamme entièrement renouvelée, Xavier Chardon a pris les rênes de Citroën au bon moment. Pour autant, le nouveau patron ne cache pas l’ampleur du chantier : "C’est un vrai challenge. Citroën n’est pas là où elle doit être. Il faut lui redonner la splendeur qu’elle doit avoir",explique-t-il au Journal de l'Automobile.
Dans l’univers Stellantis, Citroën doit écrire une nouvelle histoire et affirmer sa singularité face à Peugeot, Opel ou Fiat. Et visiblement, faire arrêter la comparaison avec Dacia. "Je préfère me positionner par rapport à mes clients qu'à mes concurrents", ajoute-t-il.
Confort, originalité, accessibilité : ces valeurs doivent redevenir le socle d’un positionnement clair, capable de séduire aussi bien les particuliers que les professionnels.
Le C5 Aircross, fer de lance du renouveau
Au cœur de ce repositionnement : le C5 Aircross restylé. Le SUV se veut un modèle phare de la gamme, avec un équipement enrichi et des offres électrifiées compétitives. "Le C5 Aircross offre beaucoup plus pour la clientèle que pour la concurrence", insiste le patron de Citroën.
Son rôle est d’autant plus stratégique qu’il s’adresse à une clientèle double : les particuliers en quête de confort et de praticité, et les flottes d’entreprises, marché essentiel pour Citroën. "L’offre du C5 Aircross en fait un champion des marques généralistes pour un prix attractif", affirme Xavier Chardon.
Une gestion exemplaire du rappel Takata
La relance de Citroën ne se joue pas seulement sur le produit, mais aussi sur la confiance. La marque a été frappée de plein fouet par la crise mondiale des airbags Takata, impliquant des risques graves pour la sécurité.
Sur ce terrain, le dirigeant se montre confiant et même satisfait du travail accompli : 1,1 million de rappels ont été organisés par Citroën, avec 85 % des clients déjà traités. Pour accompagner les conducteurs, 40 000 voitures de courtoisie ont été mises à disposition en Europe, évitant à de nombreux automobilistes une immobilisation forcée.
Citroën, le "phénix" de Stellantis
Au-delà des difficultés, le patron veut voir le verre à moitié plein : "Citroën reste un phénix". La marque, souvent bousculée mais toujours résiliente, a prouvé au fil de son histoire sa capacité à renaître.
Avec une gamme renouvelée, une orientation clarifiée et une gestion de crise assumée, Citroën espère transformer l’adversité en opportunité et réinstaller la marque là où elle doit être : au cœur du marché automobile européen.
Une ambition européenne et mondiale
Si l’Europe reste la priorité, Citroën vise aussi au-delà. "Les parts de marché en Europe doivent progresser, aussi bien sur les particuliers que sur les professionnels", souligne Xavier Chardon. Cette dynamique européenne doit ensuite nourrir la compétitivité de la marque dans le reste du monde.
À l’international, Citroën fonde ses espoirs sur plusieurs marchés stratégiques. L’Inde, avec le Basalt, destiné à renforcer la présence de la marque dans le pays. La Turquie, l’Argentine et plus largement l’Amérique du Sud, restent des marchés cibles pour Citroën.
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