Volkswagen Group France déploie ses labels Occasions Garanties

Fin du suspense. Quelques mois après avoir acté la fin de Das WeltAuto, Volkswagen Group France déploie ses nouvelles marques de référence. Désormais, les labels encadrant le commerce de voitures d'occasion dans les réseaux du constructeur adopteront le noms des marques auxquelles ils se rattachent.

Ainsi, les distributeurs Volkswagen voient fleurir sur les parcs des supports de communication estampillés Volkswagen Occasions Garanties. Il en va de même chez la cousine espagnole généraliste avec Seat Occasions Garanties. À la rentrée, le label Skoda Occasions Garanties prendra ses quartiers. Un décalage temporel lié au rafraîchissement de l'image globale de Skoda. Petite nuance à noter chez Cupra qui aura un label dénommé Cupra Approuved.

Une spécificité visuelle qui masque une uniformisation de la prestation. Les concessionnaires n'ont pas à débourser des fortunes pour se mettre aux normes. Tandis qu'en coulisses, Volkswagen Group France conserve son organisation transversale au sein de la division Mobilité. Les membres de l'équipe demeurent donc à leur poste.

Décentralisation des offres

Pour les consommateurs, il y a des évolutions notables, en revanche. Dès lors que Das WeltAuto disparaîtra, fin août 2023, les voitures d'occasion proposées à la vente ne sont plus centralisées. Sur internet, les acheteurs potentiels visiteront un univers dédié à la marque convoitée.

En termes de contenu, les engagements s'enrichissent. Tous les véhicules se verront être couverts par une garantie jusqu'au cinquième anniversaire de la voiture. Au-delà de cette limite, Volkswagen, Skoda, Seat et Cupra assortiront la vente d'un contrat de douze mois. Certes en ligne avec la législation d'un point de la durée, cette garantie se distingue en intégrant toutes les pièces mécaniques.

À ce jour, il faut souligner que les véhicules utilitaires ne sont pas concernés. Pour la simple raison que les lois de roulage diffèrent. Ce qui a le don de changer sensiblement les coûts de garantie.

Fin de pénurie, mais prix encore élevés

Des changements qui interviennent dans un contexte que chacun sait si particulier. Mais qui montre des signes d'amélioration. "La demande est structurellement bonne et devrait le rester encore longtemps, affirme François Bacquet, chef du département marketing de la division Mobilité de Volkswagen Group France. Il y a un peu moins de voitures à proposer mais la pénurie a pris fin".

Si les stocks se recomposent, la vague d'augmentation des tarifs n'a pas encore réellement reflué. "Le prix des voitures d'occasion reste assez fortement indexé sur celui des voitures neuves, observe-t-il. Un phénomène qui provoque une inflation de 2 à 6 % en moyenne selon les cas". Alors les clients consentent à "un petit effort" tandis que leur pouvoir d'achat se voit contraint.

Concrètement, François Bacquet constate une forme de renoncement. Pour le chef du département marketing, il y a toujours un attrait pour passer d'une berline à un SUV, pour la boîte automatique et pour les finitions hautes. "Le sacrifice se fait davantage sur la taille du véhicule ou sur le couple âge-kilométrage", soutient-il.

Premier semestre bien orienté dans le réseau

Les financements y gagnent au change. Déjà majoritaires en pénétration dans les ventes et en part dans le montant d'achat, ils vont cependant en s'allongeant, d'après le cadre de Volkswagen Group France. Des propos qui n'ont cependant pas été étayés par des statistiques concrètes.

Les nouveaux labels VO du groupe allemand débuteront leur aventure avec un lègue convenable. Le premier semestre 2023 s'est soldé par une performance honorable du réseau Das WeltAuto. Sur leur périmètre captif et tous canaux confondus, les concessionnaires ont cumulé entre 85 et 90 % des transactions nationales de voitures d'occasion de moins de deux ans. Ils avoisinaient ensuite 35 % sur le segment des VO de 2 à 5 ans. En tout, les distributeurs ont gagné entre cinq et dix points de marché selon les calculs.

Des performances en grande partie liées à l'approvisionnement du service de remarketing. "La situation s'est éclaircie, embraye François Bacquet. Notre stratégie nous a permis de conserver un flux de VO issus de la location courte durée. Un canal que nous savons maintenir à un niveau de rentabilité suffisant pour l'exploiter même en temps de crise. En plus, le réseau dégage des marges correctes en valeur à la revente".

De plus en plus d'imports

En comprenant Audi, soit environ 5 000 unités, François Bacquet estime que le service remarketing transversal devrait injecter quelque 27 000 voitures d'occasion dans le réseau cette année. À ceci viendra s'ajouter une activité d'import. "Les vannes s'ouvrent et il est possible d'acheter auprès du siège en Allemagne, confirme le responsable au sein de Volkswagen Group France. Les concessionnaires se sont habitués à cet exercice, encouragés par nos équipes sur le terrain".

Les importations de voitures depuis le service de remarketing allemand n'en sont pas moins marginales. Audi mis à part cette fois, elles pèsent à peine 2 % des 70 000 à 80 000 voitures écoulées chaque année à client final. "L'avantage consiste principalement à profiter de véhicules moins répandus sur notre territoire", décrypte François Bacquet.

Pour le chef du département marketing, l'heure est aux nouveaux défis. Le constructeur doit, de son côté, se montrer flexible pour s'adapter aux variations – parfois subites – du marché. Les concessionnaires ont, de leur côté, à faire face au retour d'un enjeu majeur. Celui de retrouver un rythme de rotation très rapide du stock de voitures d'occasion. Le temps des marges confortables grâce à l'inflation galopante touche à sa fin. L'argent se gagnera autrement.