Volkswagen et Mercedes favorables à une libre concurrence avec les constructeurs chinois
Nouveau camouflet pour Ursula von der Leyen. La présidente de la Commission européenne a les oreilles qui sifflent depuis le lancement de son opération de recensement du nombre de véhicules chinois importés sur le territoire européen. Ola Källenius, patron de Mercedes-Benz, a dégainé le premier dans les colonnes du Financial Times.
Ce dernier n'a pas hésité à dénoncer cette enquête dont l'objectif est d'imposer des droits de douane supplémentaires aux véhicules électriques chinois importés en Europe. "Nous n'avons pas réclamé cette enquête, a précisé le patron de Mercedes. Nous ne réclamons pas de protection, et je pense que les constructeurs chinois non plus."
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De son côté, Oliver Blume, président du groupe Volkswagen, a également plaidé lors de la présentation des résultats du constructeur automobile ce 13 mars 2024, pour une libre concurrence entre les pays.
Risque de représailles
Les deux constructeurs ont en effet de nombreux intérêts en Chine dont des partenariats qui risquent de faire les frais d'une taxe additionnelle aux droits de douane qui frapperait les constructeurs chinois.
Volkswagen va notamment développer avec XPeng, dont il détient 4,99 % du capital, deux véhicules électriques du segment B, destinés au marché chinois. Audi a également signé un partenariat avec SAIC pour développer de nouveaux modèles électriques.
Mercedes, quant à lui, accueille deux partenaires chinois à son actionnariat. BAIC détient 9,98 % du capital du constructeur allemand, tout comme Geely. Près de 20 % du capital de Mercedes est donc aux mains de deux constructeurs chinois.
Une position très inconfortable pour défendre un élan de protectionnisme européen et un risque accru de représailles au détriment de l'industrie européenne.
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