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Constructeurs

Toyota vend son usine russe

Publié le 3 avril 2023

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
A l'arrêt depuis mars 2022, l'usine de Toyota à Saint-Pétersbourg a été vendue à un institut public russe. Le groupe japonais vient compléter la longue liste des constructeurs qui se sont désengagés de la fédération.
Toyota a vendu son usine de Saint-Pétersbourg à un institut public russe. ©Toyota

Après avoir stoppé la production en mars 2022 et annoncé la fermeture de cette usine russe de Saint-Pétersbourg en septembre 2022, Toyota a annoncé, vendredi 31 mars 2023, sa vente à l'Institut russe de recherche et de développement des automobiles et des moteurs (NAMI). Le montant de l'opération n'a pas été communiqué. Ce site représentait 6 % de la production russe.

 

Cette usine employait, en temps normal, environ 2 600 personnes et produisait 80 000 voitures par an (des Camry et Rav4) selon des chiffres communiqués à l'AFP en mars 2022.

 

Les sanctions internationales prises dans la foulée du début de l'offensive russe en Ukraine, en février 2022, avaient mis fin à deux décennies d'investissements massifs effectués par les grands constructeurs automobiles mondiaux en Russie.

 

Les pays occidentaux avaient notamment banni les exportations de pièces détachées vers la Russie, un problème important pour les branches logistiques du secteur. Pour contourner ces difficultés, le gouvernement russe avait autorisé l'importation de grandes marques automobiles et de pièces détachées sans l'accord des détenteurs de la propriété intellectuelle.

 

A lire aussi : Le marché russe s'est écroulé en 2022

 

Outre la fin des exportations de pièces détachées, notamment européennes, de nombreux producteurs ont tout simplement arrêté la vente de composants ou de voitures à la Russie, à l'instar d'Audi, Nissan, Mazda, BMW, Mercedes ou Porsche.

 

Renault était le constructeur le plus exposé, en tant qu'actionnaire à 67 % du géant automobile russe Avtovaz Lada, avec des dizaines de milliers de salariés. Deux mois après le début du conflit, le groupe français a cédé ses parts à l'institut NAMI, subissant une perte de 2,3 milliards d'euros. Il a gardé une option de rachat valable six ans. La Russie en a profité pour relancer la marque soviétique Moskvitch, sur des bases chinoises.

 

Le constructeur tchèque Skoda, filiale du groupe allemand Volkswagen, a également indiqué mi-mars 2023 qu'il était sur le point de conclure un accord de vente de ses deux usines russes. Le dernier constructeur international encore présent en Russie est le coréen Hyundai-Kia, deuxième acteur du marché, dont l'usine de Saint-Pétersbourg est à l'arrêt depuis un an. (avec AFP)

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