Thomas Dubruel : "Dacia représente 8,1 % du marché VP"

Le Journal de l’Automobile : Comment se positionne Dacia dans un marché qui enregistre une forte baisse sur ce premier trimestre 2022 ?

Thomas Dubruel : Dans un marché (VP+VU) en baisse de 18,6 %, Dacia se maintient. Avec une part de marché VP+VU de 6,5 %, soit 28 877 immatriculations, nous sommes aujourd’hui bien installés au pied du podium des marques distribuées en France. Si l’on s’attarde uniquement sur le canal du VP, qui représente la grande majorité de nos ventes, Dacia couvre alors une part de marché de 8,1 % (28 585 immatriculations), soit près d'un point de plus par rapport à l’année dernière. Et sur le marché des ventes à particulier, Dacia remporte la deuxième place, derrière Renault, avec une pénétration de 14,7 % (+1,3 %).

J.A. : Quelles sont les raisons de ce succès ?

T. D. : Jusqu’à présent, nous étions portés par deux produits. Sandero est le modèle le plus vendu à particulier, tandis que Duster se positionne à la quatrième place. Mais depuis peu, d’autres modèles avec un fort potentiel sont venus soutenir ces deux piliers. Avec 6 631 immatriculations, Spring est ainsi le deuxième véhicule électrique le plus vendu en France. Quant à Jogger dont les commandes ont commencé en décembre dernier, nous sommes très satisfaits de son démarrage car nous avons déjà enregistré 11 000 prises d’ordre.

Le Jogger a enregistré 11 000 commandes en France depuis décembre dernier.

J. A. : D’où proviennent vos clients ?

T. D. : Le taux d’attachement à la marque est très fort, puisque sur dix clients Dacia, huit renouvellent au sein de la marque. Mais en parallèle, nous avons un taux de conquête très fort, car sur dix clients qui achètent une Dacia, la moitié proviennent d’une autre marque.

J. A. : Dacia est l’une des rares marques à proposer du GPL dans sa gamme. Quelle est sa part de marché ?

T. D. : Le mix énergétique de Dacia est très varié. 50 % des ventes se portent sur l’essence et sur le diesel et 50 % sur le GPL et l’électrique. Pour répondre plus particulièrement à votre question, le GPL représente 33 % de nos ventes. Quant à l’électrique, Spring couvre 17 %, alors que la voiture électrique affiche une part de marché de 11 %. Et nous observons que sur le mois de mars, Spring représente 20 % de nos ventes.

La Spring représente 20 % des ventes de Dacia en mars dernier.

J. A. : Quels sont les délais de livraison chez Dacia ?

T. D. : Pour Sandero et Duster, les délais courent jusqu’en juillet ; pour Spring et Jogger, nous sommes plutôt sur le mois de septembre.

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J. A. : Quelle est la part du financement au sein du réseau ?

T. D. : La LOA est fortement plébiscitée par nos clients puisque ce mode de financement représente 60 % des ventes.

J. A. : Comment Dacia lutte contre l’augmentation des matières premières ?

T. D. : Dacia est une marque très tournée vers les particuliers ; ce canal représente 85 % de nos ventes. Dacia est également une marque de prix nets. Nos marges de manœuvre pour compenser la hausse des matières premières sont donc très limitées. Nous avons dû malheureusement augmenter nos prix de l’ordre de 2 % en mars (+ 200 € pour une Spring ; + 300 € pour le Duster) et avec l’augmentation du prix du lithium, du cobalt et du nickel qui rentrent dans la composition des batteries de la Spring, je crains que cela ne soit pas la dernière. Mais nous gardons toujours à l’esprit l’ADN de Dacia qui est d’offrir l’essentiel pour un rapport prestation/prix inégalable.

Dacia va décliner sa nouvelle identité de marque cette année.

J. A. : Quelle est l’importance de Dacia dans la rentabilité du réseau Renault ?

T. D. : Je ne rentrerai pas dans les détails, mais je peux vous dire que la marque Dacia contribue de façon très active à la rentabilité du réseau. Et ce, pour plusieurs raisons. En premier lieu, l’augmentation du volume des ventes et la montée en gamme de nos produits, symbolisée par notre nouvelle identité de marque, portent le réseau. La seconde est l’après-vente. En France, nous disposons d’un parc de 1,2 million de voitures et nous observons que les entrées ateliers ne cessent de progresser. Enfin, l’activité VO s’avère très importante, car nos modèles bénéficient d’une forte valeur résiduelle.