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Dacia Jogger : la familiale du pouvoir d’achat

Publié le 2 février 2022

Par Damien Chalon
7 min de lecture
Avec le Jogger, Dacia apporte une réponse inédite sur le segment des voitures familiales. Décliné en version 5 ou 7 places, en essence ou essence/GPL, ce break embarque l’essentiel à un prix défiant toute concurrence.
Dacia complète son offre sur le segment C avec le Jogger, un véhicule pouvant accueillir 7 occupants. © Greg JONGERLYNCK/DPPI

Chez Dacia, la question du pouvoir d’achat ne revient pas sur le devant de la scène au gré des échéances électorales. Cela fait plus de 15 ans que la marque du groupe Renault s’évertue à proposer des modèles à des prix défiant toute concurrence.

 

Une formule gagnante puisque 7,5 millions de véhicules ont été écoulés dans 44 pays depuis 2004. La Sandero a passé le cap des 2,5 millions d’unités, suivie du Duster à 2 millions et de la Logan à 1,9 million. La Sandero s'avère qui plus est la voiture la plus vendue à particulier en Europe depuis 5 ans, tandis que le Duster est le SUV le plus prisé à l’échelle du continent depuis 4 ans.

 

Dacia a par ailleurs été la marque ayant le plus vendu à particulier en France en 2021 avec 103 770 véhicules. La Sandero, toujours elle, s’est particulièrement distinguée avec 65 915 unités au compteur, loin devant sa dauphine, la Peugeot 208, écoulée à 36 135 exemplaires.

 

Jogger en attendant Bigster

 

La marque économique de Renault, une appellation moins péjorative que marque low cost, ne compte s’arrêter en si bon chemin. Son objectif est d’imposer sa loi sur l’ensemble du segment C à l’échelle européenne, lequel représentera, selon ses prévisions, 38,8 % du marché automobile d’ici 2025. Une offensive débutée avec la nouvelle Sandero en 2020 qui se prolonge aujourd’hui avec le Jogger, en attendant l’arrivée du SUV Bigster d’ici 2025.

 

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Pour schématiser, le Jogger succède au catalogue au Lodgy, mais avec des fondamentaux totalement repensés. Le format monospace du Lodgy a fait long feu. Les clients sont désormais plus friands de modèles plus typés, plus baroudeurs. Le Jogger est plus dans cet esprit, à mi-chemin entre le break et le SUV.

 

Des breaks il reprend le volume de coffre et l’habitabilité, des SUV plus des codes esthétiques avec des passages de roues marqués, des sabots de protection avant et arrière ou encore une garde au sol plus élevée que la moyenne (200 mm).

 

5 ou 7 places

 

Reposant sur la plateforme CMF-B, la même que la Clio et la Sandero, le Jogger affiche une longueur de 4 547 mm et un empattement de 2,90 m avec une capacité d'accueil de 7 passagers. Il s’agit de 7 véritables places, les sièges indépendants et amovibles (ils pèsent 10 kg chacun) du 3e rang pouvant accueillir des occupants de plus de 1,80 m.

 

 

En configuration 7 places, le véhicule doit se contenter d’un coffre de 212 litres. La solution est alors d’opter pour un coffre de toit reposant sur l’ingénieux système de barres modulables pouvant supporter jusqu’à 80 kg.

 

De multiples configurations de sièges sont ensuite possibles (rang 2 rabattu avec rang 3 retiré, rang 2 en place avec rang 3 rabattu…), de quoi offrir jusqu’à 2 085 litres de coffre. Sachez en outre que le Jogger existe en version 5 places pour un volume de chargement allant dans ce cas de 829 à 2 094 litres. Quoi qu’il en soit, la vocation familiale du véhicule est indiscutable.

 

Bien équipé mais rustique

 

Véhicule malin, le Jogger respecte à la lettre la philosophie Dacia. A savoir se contenter de l’essentiel sans que rien ne manque. Le recours à la plateforme CMF-B permet l’intégration d’équipements et donc de pousser le curseur un peu plus loin.

 

On trouve ainsi, selon les finitions, un frein de parking électrique, des sièges chauffants, le détecteur d’angle mort, le freinage automatique d’urgence ou encore l’aide au démarrage en côte. Ajoutez à cela des équipements multimédias comme un écran 8 pouces avec navigation intégrée et des prises USB en finition haut de gamme.

 

 

Dacia oblige, il ne faut pas compter en revanche sur le grand luxe à bord avec des matériaux de haute facture. La seule entorse au côté rustique est le bandeau de tissu qui court le long de la planche de bord, une fantaisie introduite avec la Sandero. Pour le reste, les plastiques durs sont omniprésents, avec de-ci de-là quelques ajustements manquant de précision. Mais on ne peut pas tout avoir.

 

Essence et GPL en attendant l'hybride

 

Pour animer le véhicule, Dacia mise sur un catalogue serré de deux motorisations. Le Jogger accueille le trois cylindres essence 1,0 l TCe de 110 ch, une première au sein de la gamme. Un bloc volontaire qui convient bien avec de bonnes relances à bas régime (190 Nm de couple à 1750 Nm). Côté consommation, ce moteur s’avère très raisonnable avec 5,6 l/100 km constaté, soit le niveau de l’homologation WLTP (127 g/km de CO2).

 

Mais le constructeur mise surtout sur son offre Eco-G bicarburation, qui devrait représenter plus de 50 % des ventes. Ce dispositif est bien connu des clients Dacia avec un moteur 1,0 l de 100 ch pouvant fonctionner indifféremment à l’essence et au GPL, deux carburants respectivement stockés dans des réservoirs de 50 et 40 litres. L’ensemble permet une autonomie de plus de 1 000 km.

 

 

En cette période où faire le plein coûte cher, rouler au GPL s’avère plus économique même si la consommation est plus élevée d’environ 40 % (5,7 l constaté en essence, 8,5 l en GPL). A noter que la bascule entre les deux carburants se fait tout simplement à l’aide d’un bouton situé sur la gauche du volant.

 

Le Jogger se révèle toutefois moins agile dans cette configuration qu'en essence avec une direction étonnement plus lourde et une boîte manuelle plus rugueuse. Le véhicule fait preuve avec le TCE 110 de plus d'agilité, une sensation sans doute liée en partie au poids plus contenu de l'auto, de 1 176 kg en 5 places et 1 233 kg en 7 places.

 

A partir de 14 990 euros

 

Une petite révolution est promise pour 2023 avec l’arrivée, pour la première fois sur un modèle Dacia, d’une motorisation full hybride, peu ou prou identique à celle de la Renault Clio. Reste à savoir comment la marque résoudra l’équation économique en proposant un prix conforme à son statut.

 

Justement, les prix. Le Jogger se veut sans égal avec un prix de départ de 14 990 euros en finition Essentiel 5 places (+760 euros en 7 places). La gamme évolue avec les finitions Confort, SL Extrême et SL Extrême +, le tout pour un prix maximal de 19 650 euros. A noter que l’offre bicarburation est moins chère de 700 euros.

 

 

Les bases sont donc là pour faire du Jogger un nouveau succès pour Dacia. Les précommandes sont d’ailleurs riche en enseignements puisqu’elles s’élèvent déjà à 10 000 unités alors que personne n’a encore vu le véhicule, si ce n’est dans des répliques en carton installées dans les showrooms.

 

Nouveau logo fin 2022

 

Le lancement commercial est prévu le 10 mars prochain à l’occasion de journées portes ouvertes. Dacia table sur des délais de livraisons allant de 3 à 4 mois, sachant que les modèles Up & Go prêts à partir bénéficient d’un mois de délai en moins.

 

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Notons pour finir que le Jogger, à l’instar du reste de la gamme Dacia, recevra le nouveau logo de la marque sur la calandre et le volant en fin d’année 2022. Un petit plus qui ne devrait pas constituer pour autant un frein au démarrage. 

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