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Constructeurs

Thierry Koskas, Citroën : "Retrouver une image de marque populaire"

Publié le 15 octobre 2024

Par Jean-Baptiste Kapela
6 min de lecture
Au Mondial de l’Auto de Paris, le stand aux chevrons étale ses nouveautés et dévoile le C5 Aircross Concept. Citroën souhaite rajeunir sa clientèle pour être en adéquation avec son ambition de devenir une marque populaire.
Thierry Koskas Citroën Mondial de l'Automobile 2024
Thierry Koskas, directeur général de Citroën, devant le concept du C5 Aircross. ©Le Journal de l'Automobile-Jean-Baptiste Kapela

Entre l'ë-C4, la C4X ou encore le concept du C5 Aircross, Citroën profite du Mondial de l'Automobile de Paris pour présenter ses nouveautés au grand public et redorer son blason de marque populaire. "Si un client vient sur notre stand et qu'il n’a pas été récemment dans une concession Citroën, cela lui permettra de découvrir la C3, qu’il n’aura pas vraiment vue, la C3 Aircross qui n’est pas encore présente dans nos showrooms, le nouveau design de l’Ami, le nouveau C4 et le C5 Aircross concept", s’enthousiasme Thierry Koskas, directeur général de Citroën.

 

Le design extérieur de ce dernier véhicule a d’ailleurs été révélé en grande pompe, le 14 octobre 2024, en présence de Carlos Tavares, directeur général du groupe Stellantis. Selon la marque, le concept du C5 Aircross se rapproche à 85 % du véhicule de série "qui sera quant à lui un peu moins bodybuildé et avec des roues de taille plus raisonnable", précise Thierry Koskas. Un véhicule dont la commercialisation devrait débuter mi-2025.

 

La Citroën Ami, un véhicule important pour la marque

 

Parmi l’étalage de nouveautés sur son stand, il est possible de retrouver le nouveau design de la Citroën Ami, attendue pour 2025 également. Depuis le début de la commercialisation de son véhicule sans permis, Citroën en a immatriculé 65 000 à une cadence de vente de 20 000 véhicules par an, surtout en France et en Italie. "Nous sommes fiers de ce véhicule. De janvier à septembre, l’Ami est devenu le premier quadricycle vendu en France, toutes énergies confondues. À trois voitures près, nous dépassons les ventes d’Aixam, soit 7 800 voitures vendues à peu près. Il s’agit du premier segment de marché où un véhicule électrique arrive en tête des immatriculations", se satisfait le directeur général de la marque aux chevrons.

 

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Pour Citroën, le véhicule sans permis à toute son importance sur le stand du Mondial car il participe pleinement à l’image populaire que la marque cherche à mettre en avant. En séduisant un public jeune, l’Ami revêt donc un rôle de porte-étendard de l’électrique, mais aussi un outil d'attraction des jeunes prospects du constructeur. Dans le spectre de la clientèle des marques du groupe Stellantis, Citroën est celle qui détient l’une des plus âgées. L’Ami, tout comme les autres nouveautés présentes sur le stand, vient donc contraster cette image.

 

"Nous ne pouvons pas dire que nous avons un positionnement de marque populaire et ne pas avoir de clients dans la vie active. Nous devons être en ligne avec notre positionnement. Cela fait un an que nous répétons que Citroën est une marque populaire, et je pense que c’est en train de percoler et je constate que le discours est de plus en plus compris. Le fait de proposer des véhicules abordables va se traduire par un rajeunissement de notre clientèle", soutient Thierry Koskas.

 

Des espoirs dans l’ë-C3 et le C3 Aircross

 

En matière de popularité, l'ë-C3 et le C3 Aircross sont les arguments de la marque pour atteindre les 23 % de ventes de véhicules électriques sur les voitures particulières en 2025 afin d’être en conformité avec les normes CAFE. "Avec ces deux véhicules, je suis confiant que nous respecterons la réglementation. Sur les 50 000 commandes de C3 que nous avons prises en France et en Italie, 51 % sont électriques. Cette voiture nous permet de tirer vers le haut Citroën et Stellantis. L'ë-C3 répond à tous les freins à l'acquisition d’un véhicule électrique : elle possède 320 km d’autonomie, ce qui est suffisant, à 23 300 euros — voire moins dans les pays où il y a des incitations – elle est abordable et elle autorise une recharge rapide, capable d'alimenter à 80 % la batterie en 26 minutes", met en avant Thierry Koskas.

 

"Lors des récentes portes ouvertes dans nos concessions, nous avons pris 4 000 commandes dont 700 sont des C3 Aircross. Ce qui est étonnant, car elle n'apparaît pas encore dans nos showrooms ! Mais il faut dire que notre SUV a des arguments puisqu'à 20 000 euros en version thermique et à 27 000 en version électrique avant les aides, nous avons un véhicule extrêmement bien placé dans le marché", renchérit le directeur général de Citroën.

 

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Actuellement, les ventes de C3 et de C3 Aircross représentent près de 40 % des immatriculations de la marque (en comprenant les VU). "Je pense que nous serons à des pourcentages similaires pour l'ë-C3 et la C3 Aircross", assure-t-il. Le constructeur a d’ailleurs augmenté la production en septembre et doit atteindre la cadence de croisière en octobre 2024. "Nous sommes capables de produire 60 voitures à l’heure et nous allons bientôt fonctionner en trois équipes, ce qui devrait davantage augmenter le nombre d’unités sorti d’usine. Une quatrième équipe devrait bientôt assurer la production le weekend", affirme Thierry Koskas. En année pleine, l’usine de Trnava, en Slovaquie, devrait être capable de sortir 300 000 ë-C3, C3 Aircross et Opel Frontera (produite aussi sur ce site).

 

Un point sur les retards de livraison du leasing social

 

Notons que l'ë-C3 faisait partie du leasing social. Pour bénéficier du dispositif, les clients devaient être livrés le 30 septembre au plus tard. Or, Citroën a tardé dans l'acheminement de ces dernières et, à ce jour, 3 500 des 5 800 commandes ont été honorées. "Lors du lancement du dispositif en janvier 2024, l'ë-C3 n’était pas encore homologuée et nous n’avions pas encore l’autonomie définitive. Soit je laissais le réseau passer à côté du dispositif, soit nous prenions la décision ambitieuse d'enregistrer les commandes pour l'ë-C3. J’ai opté pour la deuxième option", soulève Thierry Koskas.

 

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"L'ë-C3 repose sur une nouvelle plateforme et la mise au point du software a pris du temps pour arriver à un niveau de qualité. À l’approche du mois de septembre, nous avons commencé à expédier les véhicules", justifie le directeur général. Et de poursuivre ensuite : "si l’on regarde le verre à moitié vide, c’est peu, mais quand on regarde la moyenne de ce qui se fait dans l’industrie, c’est un exploit. Là où en moyenne, il faut deux mois pour produire, expédier et livrer un véhicule, nous l’avons fait en deux semaines, voire une à l’approche de l’échéance. Je le vois comme un véritable travail collectif entre Citroën et son réseau pour être capable de livrer les véhicules à temps", souligne le dirigeant.

 

Pour rappel, la marque aux chevrons s’engage à ne pas pénaliser les clients en absorbant les coûts. "À la fin du mois d’octobre, nous aurons livré la totalité du leasing social", tient-il à rassurer.

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