Stellantis prévoit une perte de 2,3 milliards d’euros au premier semestre 2025
L’impact des droits de douane imposés par Donald Trump n’épargne pas Stellantis. Le groupe, qui vient de publier ses résultats financiers prévisionnels pour le premier semestre 2025, se prépare à une perte nette de 2,3 milliards d’euros.
En parallèle, Stellantis réalise un chiffre d’affaires de 74,3 milliards d’euros au premier semestre, en repli de 12,5 % par rapport à la même période en 2024. Un chiffre d’affaires qui s’élevait à 85 milliards d’euros et 71,8 milliards d’euros, respectivement pour les premier et second semestres 2024.
L’entreprise dirigée par Antonio Filosa pointe du doigt l’augmentation des coûts de production industrielle, mais aussi des "facteurs de mix géographiques et d’autres éléments de mix" ainsi que des variations de taux de change, ayant eu un impact négatif sur son résultat opérationnel courant. Soulignons que la hausse des tarifs douaniers étasuniens a eu un impact initial de 300 millions d’euros.
Le groupe aux 14 marques s’attend aussi à 3,3 milliards d’euros de charge nette avant impôts, "principalement liées aux coûts d’annulation de programmes (à l’image de l’hydrogène, NDLR) et aux dépréciations de plateformes". Stellantis compte sur l’arrivée de ses nouveaux produits pour "générer des effets positifs" pour le second semestre 2025.
Rappelons qu'il ne s’agit que de résultats préliminaires, ce qui est une première pour l’entreprise. Le groupe ayant suspendu ses prévisions à la fin du mois d’avril 2025, il s’agit là de combler l’écart entre les prévisions des analystes et la performance de Stellantis pour ce second semestre. Les résultats définitifs seront communiqués le 29 juillet 2025.
Une baisse du volume des facturations en Europe et aux États-Unis
Stellantis fait face à une baisse des ventes dans certaines zones géographiques. Le groupe estime que ses facturations consolidées pour le deuxième trimestre accusent une baisse de 1,4 million d’unités, en baisse de 6 % en glissement annuel.
Selon le groupe, il s’agit là du reflet des arrêts de production dus à l’augmentation des tarifs douaniers aux États-Unis, mais aussi des "modèles importants" en phase de montée en cadence en Europe élargie.
Des facturations qui chutent de 25 % en glissement annuel en Amérique du Nord au deuxième trimestre, à 322 000 véhicules livrés. Si les droits de douane ont un impact, les ventes totales ont aussi reculé de 10 % par rapport à la même période l’année passée, notamment dans le canal flotte, signale le groupe.
Celui-ci souligne par ailleurs les performances dans la région des marques Jeep et Ram qui sont parvenues à augmenter leurs ventes de 13 % en glissement annuel.
De l’autre côté de l'Atlantique, les facturations ont reculé de 6 %. Comme expliqué précédemment, c’est la transition en cours de l’offre qui pénalise le groupe. En particulier concernant les véhicules de segment B de la plateforme Smart Car qui poursuivent leur montée en cadence.
L’entreprise assure que les livraisons de la Citroën C3 et C3 Aircross, de l’Opel Frontera et de la Fiat Grande Panda ont augmenté de 45 % au deuxième trimestre 2025 par rapport au premier trimestre.
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