Stellantis ouvre une plateforme pour dédommager ses clients victimes du moteur Puretech
Jean-Philippe Imparato, nouveau patron de Stellantis Europe, a décidé de prendre le taureau par les cornes et de tourner le plus rapidement possible la page des problèmes techniques rencontrés par un grand nombre des modèles du groupe. Après avoir remplacé près de 400 000 airbags Takata défaillants, le constructeur s'attaque désormais plus largement à ses clients possesseurs d'un véhicule des marques Opel, Citroën, Peugeot et DS équipé d'un moteur 1.2 PureTech.
Stellantis annonce la création d'une plateforme d'indemnisation en ligne sur laquelle tous les clients qui ont engagé des frais à cause de la défaillance de ces moteurs, avant mars 2024, verront leur dossier examiné. Les frais engagés dans les réseaux du groupe seront remboursés, que les réparations aient été réalisées dans les réseaux agréés ou chez des indépendants. A condition que le plan de maintenance ait été respecté et que le véhicule ait moins de 10 ans. Au delà, ce dernier est couvert par la garantie Special Coverage. Une cellule interne au constructeur, composée de 20 personnes, vient d'être montée pour traiter tous les cas clients.
Pour mémoire, ce trois cylindres conçu par Stellantis souffre d'un problème majeur. Sa courroie de distribution baigne dans la même huile que celle du moteur. Si cette technologie permet de réduire la consommation et les émissions de CO2, elle a pour inconvénient d'entraîner une dégradation du caoutchouc dans l'huile chaude. Ce qui entraîne diverses défaillances : casses moteur, ruptures de la courroie de distribution et pertes d'assistance au freinage. Pour enfoncer le clou, le moteur souffre de surconsommation d'huile ainsi que de problèmes d'auto-allumage provoquant de la calamine dans les chambres de combustion.
La liste de véhicules équipés du bloc Puretech problématique est la suivante : Peugeot 208, 2008, 308, 3008, 5008 ; DS3, DS4, Citroën C3, C3 Picasso, C4, C4 Cactus, C4 Picasso et Berlingo ainsi que certains véhicules Opel.
Pas de compensation, mais des remboursements de frais
Les possesseurs des modèles concernés doivent donc ouvrir un dossier et indiquer toutes les factures et les frais engagés sur leurs véhicules. Le groupe a posé comme limite de temps, la date de mars 2024. Depuis, Stellantis a augmenté la période de garantie pour ces modèles allant jusqu'à dix ans et 170 000 km.
Le constructeur explique que seront traités en priorité les clients déjà engagés dans une action collective sur la plateforme MyLeo. Sur ce site, il est indiqué que près de 500 000 propriétaires s'estiment être victimes de problèmes majeurs qui peuvent aller jusqu'à la casse du moteur. Mais un porte-parole du groupe estime à 2 000 personnes le nombre de clients ayant rejoint l'action collective. Les premiers remboursements interviendront dès la fin du mois de février 2025.
Dans un deuxième temps, sur cette même plateforme seront intégrés les clients concernés par des problèmes affectant les réservoirs AdBlue fabriqués entre 2014 et 2020.
Puis viendra le cas des moteurs diesel DV5 1.5 BlueHDI.
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