Stellantis : le salaire de Carlos Tavares approuvé à plus de 70 %
Le chapitre est clos. Le salaire de Carlos Tavares a été entériné par 70,2 % des voix lors de l'assemblée générale de Stellantis le 16 avril 2024.
Le directeur général du constructeur touchera bien, au total, ses quelque 36,5 millions d'euros pour l'exercice 2023. Il touchera dans un premier temps 23,5 millions d'euros qui seront ensuite complétés dans les années suivantes en fonction des performances de l'entreprise.
Lire aussi : Stellantis : la rémunération de Carlos Tavares s'envole à 23 millions d'euros
La hausse de sa rémunération est liée au versement d'une prime de dix millions d'euros pour la transformation du groupe créé en 2021 avec la fusion de PSA et de Fiat-Chrysler. Celle-ci intègre également des pensions de retraite qui seront versées sur le long terme.
Elle comprend aussi des bonus attribués seulement s'il est au rendez-vous d'objectifs fixés pour 2025, dernière année de son mandat actuel à la tête du constructeur.
"Un contrat entre l'entreprise et moi"
La veille de cette assemblée générale, lors d'une visite de l'usine de Tremery, le directeur général a été questionné sur ce salaire : "C'est une dimension contractuelle entre l'entreprise et moi, comme pour un joueur de foot ou un pilote de Formule 1" a-t-il expliqué.
Avant de poursuivre : "90 % de mon salaire est fait par les résultats de l'entreprise, donc cela prouve que les résultats de l'entreprise ne sont apparemment pas trop mauvais."
Effectivement rappelons que Stellantis a affiché un résultat net de 18,6 milliards d'euros pour le compte de l'exercice 2023.
Le salaire de Carlos Tavares approuvé à 70,2 %
Cette année, les actionnaires du groupe recevront autour de 7,7 milliards d'euros pour l'exercice 2023. Le premier actionnaire de Stellantis est la holding Exor de la famille Agnelli (14,2 %). La famille Peugeot détient 7 % des actions et l’État français, via Bpifrance, 6 %.
Les conseils de trois agences (Glass Lewis, Proxinvest et ISS), qui appelaient à voter contre cette rémunération, n'ont donc pas été suivis par les actionnaires. D'une certaine manière, Carlos Tavares sort même renforcé de cet énième épisode sur son salaire. Même s'il n'a été approuvé "qu'à" 70,2 % des voix, contre 80 % un an plus.
Rendez-vous dans douze mois pour une nouvelle polémique.
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