Stellantis : Carlos Tavares tente de rassurer après un premier semestre 2024 compliqué
Stellantis passe par une "période de transition très chahutée" mais compte se rétablir dès le second semestre, a indiqué le directeur général du constructeur Carlos Tavares.
"On est dans une convergence d'évènements malheureux qui conduit à des résultats qui ne me conviennent pas", a-t-il regretté lors d'une conférence de presse.
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Le constructeur automobile a publié, jeudi 25 juillet 2024, des résultats en forte chute au premier semestre, freiné notamment par une baisse des ventes et d'importants stocks en Amérique du Nord. Son bénéfice net a été divisé par deux, à 5,6 milliards d'euros.
Des véhicules électrifiés jugés encore trop chers
En Europe, le groupe a réagi à la progression plus lente des véhicules électriques : il a augmenté sa production de modèles hybrides, proposés "à des prix que la classe moyenne peut se payer", selon Carlos Tavares.
"Il faut arrêter de faire semblant", a lancé le patron de Stellantis. "Si les véhicules électrifiés ne sont pas abordables, les clients en achèteront moins. Et si on vend moins de véhicules, on n'a pas besoin de tant d'usines. Ceci s'applique à l'ensemble de l'industrie", a-t-il prévenu.
Le patron de Stellantis ne demande pas pour autant un report de la date butoir de 2035 pour la vente de 100 % de véhicules électriques en Europe. "Stabilisez les règles, faites en sorte qu'on puisse travailler dans la durée, parce que la transition dans laquelle nous sommes dure entre 10 et 20 ans", a-t-il lancé aux décideurs.
"Il faut une réduction des coûts. Mais la question ne se résume pas à une question d'effectifs, la question est étendue à l'ensemble des corps de métier qui sont embarqués dans l'aventure de l'industrie automobile", des équipes de ventes aux fournisseurs, a-t-il souligné. Les usines françaises, elles, ont toutes des modèles prévus en production jusqu'en 2028 ou 2030.
Un rebond des ventes attendu au second semestre
Stellantis reste malgré tout le seul grand constructeur à afficher une marge à deux chiffres (10 %), alors que même le très profitable Tesla a vu sa marge reculer au cours de ce semestre.
Le patron a confirmé cet objectif de marge ambitieux pour le second semestre. "On verra si le contexte externe, notamment le contexte européen et américain, nous amène à remettre ceci en cause ou pas", a-t-il précisé.
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Le groupe prévoit une offensive de 20 nouveaux modèles avant la fin 2024 (Peugeot 3008, Ram 1500) dont plusieurs électriques à moins de 25 000 euros (Fiat Grande Panda, Citroën C3). Après avoir coûté de la trésorerie au premier semestre, ces nouveaux modèles devraient relancer les ventes au deuxième, selon Carlos Tavares. (Avec AFP)
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