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Constructeurs

Salon de Tokyo 2025 : les kei cars se mettent à l'électrique

Publié le 29 octobre 2025

Par Christophe Bourgeois
5 min de lecture
Si les véhicules électriques ne couvrent que 3 % du marché japonais, ils pourraient se développer prochainement avec l'arrivée de kei cars électriques. Suzuki, le numéro 1 de ce segment, vient de présenter le concept Vision e-Sky, lors du Japan Mobility Show 2025.
Suzuki, numéro 1 des kei cars au Japon, se lance dans l'électrique avec le concept Vision e-Sky. ©Journal de l'Automobile

En présence de Toshihiro Suzuki, président de Suzuki Motor Corporation, la marque a dévoilé lors de l'édition 2025 du Japan Mobility Show, la Vision e-Sky, la première kei car électrique de la marque.

 

Annoncé pour 2026, ce modèle sera un lancement majeur pour le deuxième constructeur japonais et premier sur le marché des kei cars.

 

Pour mémoire, kei car veut dire "keijidōsha", que l'on peut traduire en français par "véhicule léger". C'est un type de véhicules spécifiques au marché japonais avec une réglementation très stricte.

 

Les véhicules doivent mesurer moins de 3,40 m de long, 1,50 m de large, jusqu’à 2,00 m de haut et être dotés, dans le cas d’un moteur thermique, d’une cylindrée maximale de 660 cm3 pour une puissance pouvant atteindre 64 ch.

 

Deux kei cars électriques

 

La Vision e-Sky ne sera pas le seul kei car électrique dans la gamme de Suzuki. Le nippon déclinera une version électrique du Every, le e-Every, un kei car utilitaire, qui existe également en version transport de personnes.

 

Le Suzuki e-Every sera l'un des premiers kei cars utilitaires électriques. ©Suzuki - Thomas Antoine

 

"Nous pensons que le Vision e-Sky pourrait faire évoluer en profondeur le marché de l'électrique au Japon, qui ne représente que 3 % des ventes, tous segments confondus", présente Takahiti Hashimito, en charge des véhicules électriques chez Suzuki.

 

Peu d'informations techniques ont été données lors de la conférence de presse de Toshihiro Suzuki, mais la Vision e-Sky, très proche du véhicule final, affichera une autonomie de 270 km selon les normes japonaises (soit environ 200 km WLTP). "Une autonomie largement suffisante pour un véhicule urbain", souligne le responsable des véhicules électriques chez Suzuki.

 

Si le réseau public de recharge reste encore assez limité au Japon, Takahiti Hashimito explique que tous les concessionnaires Suzuki de l'archipel vont développer des bornes de recharge, "qui seront ouvertes aux autres marques".

 

Nissan, Honda et BYD dans la course

 

En dépit d'un marché pour l'instant très réduit, Suzuki n'est pas le seul constructeur à électrifier des kei cars.

 

Nissan a récemment commercialisé le premier modèle du segment, la Sakura. Elle dispose d'une batterie de 20 kWh pour une autonomie inférieure à 200 km. De son côté, Honda a mis sur le marché depuis septembre 2025, la N-One e.

 

Et ce segment est loin d'intéresser les seuls constructeurs japonais. Le chinois BYD, qui n'est pas présent au Japon, vient tester les réactions du public avec le Racco, un modèle électrique qui reprend toutes les caractéristiques des kei cars.

 

BYD vient marcher sur les plates bandes des constructeurs chinois avec le Racco, un kei car électrique. ©Journal de l'Automobile

 

Si l'importation des kei cars thermiques en Europe parait hautement improbable en l'état actuel de la réglementation, Suzuki reconnait que l'arrivée de modèles électriques pourrait changer la donne.

 

 

"Un vrai véhicule urbain avec une autonomie de 200 km aurait tout son sens en Europe et tout particulièrement en France", indique Stéphane Magnin, directeur de l'activité automobile de Suzuki France.

 

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Suzuki, numéro un des kei cars

 

Le stand Suzuki au Japon Mobility Show. ©Suzuki - Thomas Antoine

 

De janvier à septembre 2025, Suzuki, deuxième marque au Japon, a immatriculé 467 000 voitures particulières, en hausse d’environ de 3 %. Cela représente une part de marché de 16 %.

 

Sur la même période, parmi presque un demi-million de Suzuki immatriculées, plus de 350 000 étaient des kei-cars, ce qui en fait la marque numéro un sur ce segment. Plus d’une kei-car sur trois vendue au Japon est donc une Suzuki, de quoi afficher une part de marché de 35,5 %.

 

Chaque année, plus d’un demi-million de kei cars Suzuki sont livrées à des clients japonais. Deux d’entre elles en particulier sont des best-sellers : le Wagon-R, qui vient d’atteindre les 10 millions de ventes, et l’Alto, qui représente à elle seule une vente sur cinq de Suzuki dans l'histoire de la marque. S’y ajoutent, toujours sur 9 mois, presque 90 000 utilitaires (format kei-car uniquement).

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