Porsche défend les carburants synthétiques pour l'après-2035
Le patron de Volkswagen a réaffirmé, le 13 mars 2023, les ambitions de sa filiale Porsche dans le développement des carburants synthétiques, saluant le refus du gouvernement allemand d'entériner en l'état la fin des voitures neuves à moteur thermique en 2035 dans l'UE.
"Nous pensons que les e-carburants peuvent jouer un rôle complémentaire utile pour le grand nombre de voitures existantes et les segments de niche", comme le très haut de gamme, a déclaré Oliver Blume, lors de la présentation des résultats annuels de Porsche, introduit en Bourse fin septembre 2022.
Une technologie en cours de développement
La technologie des carburants de synthèse, en cours de développement, consiste à produire du fuel à partir de CO2 issu notamment des activités industrielles en utilisant de l'électricité bas-carbone. Les constructeurs haut de gamme allemands figurent parmi ses principaux défenseurs, en vue de prolonger l'utilisation de moteurs traditionnels.
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"Nous apprécions clairement le fait que le gouvernement allemand prenne maintenant les mesures appropriées", a commenté Oliver Blume, à propos du revirement de Berlin, très critiqué par plusieurs partenaires européens.
Arrivé à la tête du groupe Volkswagen en septembre 2022, Oliver Blume a conservé sa casquette de patron de Porsche, qui célèbre cette année son 75e anniversaire.
Alors que les constructeurs automobiles, dont Volkswagen, ont largement embrassé le virage de l'électrique pour progressivement tourner la page du moteur à combustion, Porsche mise aussi sur les carburants synthétiques, notamment pour sa légendaire 911.
Usine pilote au Chili
Avec des partenaires, notamment Siemens Energie, Porsche a mis en service en décembre 2022 une usine pilote au Chili produisant une essence synthétique obtenue en combinant de l'hydrogène vert avec du dioxyde de carbone capturé dans l'atmosphère.
Ces carburants sont contestés par des ONG environnementales qui les jugent coûteux, fortement consommateurs en électricité pour leur production, et polluants, car ils ne suppriment pas les émissions d'oxydes d'azote (NOx).
Le blocage de Berlin est aussi lié à des questions de politique intérieure, selon les observateurs, le parti libéral FDP, partenaire de coalition d'Olaf Scholz, espérant s'affirmer face aux écologistes, également au gouvernement, en se posant en défenseur du secteur automobile, pilier de l'économie nationale. (avec AFP)
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