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Constructeurs

Nissan débute mal son exercice 2024

Publié le 26 juillet 2024

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Le bilan du premier trimestre de Nissan n'est pas bon avec un résultat net en forte baisse et une marge opérationnelle qui perd 4,4 points. Le constructeur nippon, en difficulté aux États-Unis et en Chine, ajuste d'ailleurs ses objectifs annuels.
Makoto Uchida nissan
Makoto Uchida, le PDG de Nissan, lors de l'annonce des résultats du premier trimestre de son exercice décalé. ©Nissan

Après un premier trimestre "très difficile", selon son PDG Makoto Uchida, Nissan table désormais sur un bénéfice net annuel (2024-25) de 300 milliards de yen (2 milliards de dollars) contre 380 milliards attendus initialement.

 

"Alors que les ventes mondiales sont restées stables... les bénéfices ont été impactés par l'augmentation des incitations à la vente et des dépenses de marketing pour faire face à une concurrence commerciale intense et optimiser les stocks", en particulier aux États-Unis, a expliqué le groupe.

 

 

Nissan annonce des résultats décevants au premier trimestre de 2024-25, après avoir presque doublé son résultat net sur l'ensemble de l'exercice précédent (2023-2024), en partie grâce à la faiblesse du yen qui a gonflé ses recettes.

 

Quasiment tous les indicateurs sont en baisse et notamment la marge opérationnelle qui descend à zéro en perdant 4,4 points.

 

A lire aussi : Avec le plan The Arc, Nissan relance la course aux volumes

 

Le constructeur a par ailleurs du mal à rivaliser sur le marché chinois avec les constructeurs de véhicules électriques à croissance rapide soutenus par Pékin. Malgré une concurrence chinoise qui "reste intense", Nissan s'est bien tenu face aux autres marques internationales, selon le directeur financier Stephen Ma.

 

"Nos résultats du premier trimestre ont été très difficiles" et "nous avons mis en œuvre des mesures pour rétablir nos performances", précise le communiqué du groupe. "Premièrement, nous optimisons la constitution de stocks sur le marché américain", annonce le communiqué de Nissan. "Ensuite, à partir du second semestre, nous visons à maximiser les ventes de modèles nouveaux et actualisés pour réaliser nos prévisions révisées, en termes de volume de ventes et de bénéfices."

 

La Chine au centre des attentions

 

Makoto Uchida avait déclaré en mai, lors d'une conférence organisée par le Financial Times, que Nissan travaillerait avec des entreprises chinoises pour lancer cinq nouveaux véhicules électriques ou hybrides dans le pays au cours des deux prochaines années.

 

"Nous sommes déterminés à rester en Chine, mais les règles ont radicalement changé " dans ce "jeu de survie", avait alors expliqué le patron de Nissan, selon le journal britannique.

 

A lire aussi : Les constructeurs étrangers forcés de revoir leur stratégie en Chine

 

Selon des médias japonais, Nissan a fermé une usine à l'Ouest de Shanghai, s'efforçant de réduire ses capacités de production en Chine continentale. L'usine de Changzhou, une coentreprise avec le constructeur automobile chinois Dongfeng Motor, n'avait ouvert ses portes qu'en 2020 avec une production annuelle de 130 000 véhicules, selon l'agence Jiji Press.

 

Le groupe japonais Honda connaît également des difficultés avec ses ventes en Chine et envisage d'y réduire sa capacité annuelle de production automobile de 50 000 unités, selon l'agence Kyodo News. (avec AFP)

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