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Constructeurs

Luca de Meo remet une pièce contre les normes CAFE 2025

Publié le 9 septembre 2024

Par Nabil Bourassi
2 min de lecture
Le patron de Renault a encore dénoncé les risques encourus par les constructeurs automobiles européens alors que les seuils CAFE seront abaissés dès 2025. La mauvaise tenue des ventes de voitures électriques a éloigné l'objectif de certains constructeurs. Pour Luca de Meo, la facture risque d'être salée.
Luca de Meo CAFE
Luca de Meo a encore une fois mis en garde contre les conséquences d'une application trop stricte des normes CAFE 2025. ©Renault

Les constructeurs européens vont-ils se heurter contre le mur réglementaire des normes CAFE ? C'est la crainte de Luca de Meo, patron de Renault mais également président de l'Association des constructeurs européens (ACEA). Le 7 septembre 2024, sur France Inter, il a une nouvelle fois appelé les autorités à "un peu de flexibilité" alors que les normes CAFE en vigueur depuis 2020 abaissent leur seuil en 2025 à 81 g/km contre 95 g/km précédemment.

 

A lire aussi : Luca de Meo appelle à ne "pas lâcher" sur l’électrique

 

Luca de Meo s'est inquiété du tassement des ventes de voitures électriques qui compliquent le calcul pour les constructeurs européens. En août 2024, les ventes de voitures électriques ont représenté 12,5 % des ventes en Europe, soit une baisse de 11 % sur un an. Or, les constructeurs comptaient sur ce segment pour compenser les émissions de CO2 de leurs ventes de voitures thermiques.

 

Des milliards d'euros d'amendes

 

Pour le patron de l'ACEA, à ce rythme, les constructeurs automobiles pourraient finir par payer 15 milliards d'euros d'amende, ou renoncer à vendre 2,5 millions de voitures thermiques. Luca de Meo a appelé les pouvoirs publics à accentuer le soutien aux ventes de voitures électriques et au déploiement de réseaux de bornes de recharge, encore inégal à l'échelle du continent européen. "On a besoin de stabilité, de visibilité et d'une certaine cohérence", a-t-il plaidé.

 

A lire aussi : Les constructeurs partent en ordre dispersé dans la bataille contre les normes CAFE

 

Luca de Meo estime que le risque est important voire "dangereux". Il a toutefois exclu d'engager des restructurations chez Renault, à l'instar de Volkswagen qui a récemment annoncé des fermetures d'usines. "Il y a quelques années, on a dû faire un régime très dur" en réduisant la capacité de production "de plus d'un million de véhicules" mais "le contexte est très très compliqué", a-t-il conclu.

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