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Constructeurs

Les scooters Peugeot bientôt sous pavillon indien

Publié le 7 octobre 2014

Par Alexandre Guillet
2 min de lecture
Comme nous l'évoquions début septembre, la filiale deux-roues de Mahindra devrait prendre le contrôle de la division scooters de PSA Peugeot Citroën.

Sous réserve du traditionnel accord des autorités, Mahindra Two Wheelers Ltd (MTWL) va donc racheter à PSA 51% du capital de sa division scooters (PMTC). Dans le cadre de cette opération, une augmentation de capital réservée de quinze millions d'euros est aussi prévue par le groupe indien, afin de pouvoir soutenir certains projets de développement.

En outre, un plan de redressement est annoncé par la direction de PSA. Il passera notamment par un congé senior sur la base du volontariat, concernant 90 salariés sur un total français de 488 (hors périmètre de la co-entreprise en Chine). C'est ce que l'on appelait naguère avec plus d'aplomb un plan social.

Cet épisode constitue d'ailleurs l'un des prolongements des difficultés de PSA, déjà contraint de céder une partie de son capital à l'Etat et au constructeur chinois Dongfeng.

La division scooters de PSA a beaucoup souffert de l'effondrement du marché européen et PMTC est ainsi passé de 180000 à 79000 ventes annuelles en l'espace de moins de quinze ans. Or, comme pour ses cousines quatre roues, la division était bien trop européocentrée pour avoir la moindre chance de compenser. En outre, certains choix de positionnements et de lancements de produits se sont révélés hasardeux, ce qui a profité à des concurrents comme Piaggio ou Honda (sans parler des marques chinoises sur l'entrée de gamme).

Par ailleurs, pour Mahindra, l'intérêt est double : mettre un pied sur le marché européen et avoir accès à des technologies plus "Premium", ce qui aura du sens sur le dynamique marché indien, estimé à 14 millions de ventes de deux-roues par an. Cependant, selon un expert indien intervenant dans l'un des grands quotidiens du pays, "cette opération est positive pour Mahindra, mais elle ne garantit pas un succès futur, sauf à apporter beaucoup plus de cash que l'enveloppe de 15 millions d'euros". 

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