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Constructeurs

Les performances de Renault en France profitent aux distributeurs de la marque

Publié le 4 juillet 2023

Par Catherine Leroy
4 min de lecture
Le marché automobile continue de sourire à Renault qui termine en tête des immatriculations sur le premier semestre 2023 avec 16,3 % de pénétration. Ses performances sur le canal de la vente à particulier apportent une rentabilité que le réseau n'avait pas connue depuis longtemps.
concessions Renault - ventes 2023
Renault développe une offre plus accessible avec des véhicules d'occasion. Ainsi, la Twingo EV est accessible dès 100 euros par mois, Zoé est proposée à 200 euros mensuel et la Megane e-tech à 300 euros.

Avec 16,3 % de part de marché sur le premier semestre 2023, Renault fait la course en tête sur le marché français. La marque devance largement son rival de toujours, Peugeot, avec plus de 11 000 voitures de plus à la route. "Les concessions livrent et facturent. Mais le plus satisfaisant reste que nous sommes sur les bons canaux. C'est du travail propre", avance Ivan Segal, directeur du commerce France de Renault.

 

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De fait, au bilan des six premiers mois de l'année 2023, Renault se positionne à la deuxième place des ventes aux particuliers avec 43,4 % de son volume total à 144 715 véhicules. "Nous sommes juste derrière Dacia, ce qui ne nous chagrine pas" sourit Ivan Segal. La moyenne, boostée par la performance de Dacia, permet au groupe Renault d'écouler 57,1 % de ses voitures immatriculées auprès des particuliers.

 

L'autre bonne nouvelle, notamment pour les résultats financiers de la marque, repose sur sa pénétration sur le segment C. Megane, Austral et Arkana recensent 55 358 ventes (en hausse de 31,9 %) et s'octroient 17,8 % de part de marché.

 

Creux de la vague sur les véhicules électriques

 

Mais le point faible de la marque va sans aucun doute se nicher dans son offre de véhicules électriques. Certes, la Megane e-tech affiche de beaux résultats avec 7 570 immatriculations sur un total de 17 152 unités sur cette motorisation mais Zoé, en fin de vie, tout comme Twingo EV, doivent faire le lien avec la future Renault 5 dont la sortie est prévue en 2024, sans que la date ne soit encore complétement précisée.

 

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"Nous devons faire face à une grosse concurrence sur ce marché. Mais la Twingo EV redonne du "boost" sur cette motorisation (3 689 unités proches des 3 897 Zoé immatriculées). Nous aurons notre revanche", promet Ivan Segal, qui  se satisfait d'avoir maintenu les prix de la Megane e-tech face à la MG 4, qui depuis quelques jours est proposée à 99 euros par mois. Une sorte de leasing social avant l'heure et surtout sans le soutien gouvernemental.

 

"Nous nous battons avec nos offres", soutient le directeur du commerce France de Renault. "Twingo EV est accessible dès 100 euros par mois, Zoé est proposée à 200 euros mensuel et la Megane e-tech à 300 euros. Notre stratégie n'est pas de baisser les prix mais plutôt de travailler sur une offre plus accessible avec des véhicules d'occasion."

 

Évolution plus incertaine de la demande

 

En attendant, les résultats du premier semestre sont excellents et le réseau en profite. La rentabilité du réseau devrait s'afficher à 1,5 % en ce milieu d'année mais avec un chiffre d'affaires largement en croissance. La marque avance en effet, une hausse du chiffre d'affaires unitaire de l'ordre de 2 000 euros par an.

 

Seuls les encours VN pourraient constituer le point problématique de la période. Les problèmes de logistique sont loin d'être terminés, même si les délais de livraison s'améliorent. À ce titre, la marque fait allonger les périodes de portage pour aider les distributeurs. "Cela affecte la trésorerie mais pas la rentabilité qui sera à un niveau historique", avance Ivan Segal qui s'efforce de ne pas surcharger le réseau en stock et de le réguler entre un mois et deux mois.

 

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La seule inconnue réside dans le niveau des commandes. Pour l'instant, les marques et les réseaux restent concentrés sur la livraison des véhicules commandés, mais la faiblesse des carnets fait craindre un effet ciseau au patron du commerce en France. Effet qui devrait commencer à la fin de l'année, voire au début de l'année 2024.

 

En attendant, la marque compte sur le lancement de son nouvel Espace dont la commercialisation a débuté, sur l'arrivée au second semestre de la nouvelle Clio (phase 2) mais aussi de l'Arkana restylée, qui sera présentée à la fin de l'année.

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