Le coût des réparations à la loupe
Pour la première fois, l'association d'assureurs SRA publie un observatoire annuel afin de mesurer les écarts de coût de réparation entre les modèles et les marques présentant un positionnement comparable.
Ce rapport complet s'appuie sur l’examen d'environ 800 000 expertises de sinistres réalisées en 2023, sur des véhicules âgés de moins de six ans.
Renault plus chère que Peugeot de 4 %
Pour cet observatoire, SRA a tout d'abord établi une cartographie des coûts par marque en les distinguant selon quatre profils. Le premier réunit les constructeurs dont les coûts des pièces et de la main-d’œuvre sont élevés (Porsche, Mercedes, Land Rover et Alpine). Le deuxième groupe réunit les constructeurs dont les deux postes restent faibles (Mazda, Suzuki, Dacia, etc.).
Le troisième profil rassemble ceux dont le coût de la main-d’œuvre est élevé et celui des pièces relativement faible (Tesla). Enfin, viennent les marques dont le coût des pièces est plus important que celui de la main-d’œuvre (Kia, Nissan, etc.).
Premier enseignement de l'étude : les trois principales marques françaises représentent logiquement 44,6 % des rapports d'expertise. Parmi elles, Renault affiche une facture de réparation 4 % supérieure à celle de Peugeot et 6 % plus élevée que celle de Citroën.
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Autre fait notable relevé par SRA, en 2023, les Tesla étaient 20 % plus chères à réparer que la moyenne des véhicules en France. À l'inverse, Dacia, Suzuki et Lynk&Co sont les trois marques les moins onéreuses à restaurer.
5 % de véhicules électriques dans les sinistres
Cet observatoire distingue aussi les coûts de réparation des différentes motorisations. Les spécialistes de SRA ont comparé les paniers de pièces et dossiers de sinistres de modèles identiques en versions thermiques et électriques (VE) – les hybrides étant classés dans la première catégorie.
Seule l’Opel Corsa électrique reste moins chère à réparer que sa déclinaison thermique. Pour tous les autres véhicules, le poste pièces renchérit systématiquement la facture des Volkswagen Up et Golf VII, Mini IV, ainsi que de la Peugeot 2008 II.
Toutefois, SRA reste prudente. Malgré ces nouvelles observations comparatives, l'association précise que le taux de sinistre des VE reste encore faible pour analyser l’impact de l’électrification sur les factures de réparation. En effet, seuls 5 % des véhicules de moins de six ans sont entièrement électriques.
Les SUV représentent 35 % des sinistres
Le développement des motorisations électriques n'est pas le seul point marquant de la sinistralité automobile française. En effet, l'évolution des différents segments du parc roulant rejaillit aussi sur les coûts de réparation.
Ainsi, les SUV représentent désormais 35 % des véhicules sinistrés, devant les citadines (25,5 %) et les grands utilitaires (12,5 %). Parmi eux, les SUV compacts et premium sont les modèles les plus chers à réparer.
Les grands SUV présentent même les réparations les plus coûteuses, juste derrière celles des coupés. Exemple : les coûts moyens de remise en état des Porsche Cayenne et Audi Q8 sont deux fois plus élevés que ceux de l’ensemble des modèles.
Parallèlement, la part dans les sinistres des monospaces, berlines familiales et grandes routières, ainsi que des cabriolets poursuit son recul. À l’image des ventes.
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