L’ACEA demande à l’Europe d'arrêter d'empiler les normes
Depuis quelques mois, nous connaissons une réelle période d’inflation des prix à la consommation, mais il existe un domaine où elle est constante depuis des décennies : les normes. Et dans tous les secteurs d’activité.
L’automobile n’y échappe pas et à l’approche des élections européennes, en 2024, l’Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA) fait entendre sa voix.
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Elle demande à l'Europe de "dépasser une approche centrée sur l'empilement de nouvelles réglementations, et développer plutôt une stratégie cohérente sur le long terme". Selon l'ACEA, les institutions européennes doivent davantage "effectuer un planning de long terme" et "adopter un tempo réglementaire plus raisonnable".
Il faudrait par ailleurs accélérer le déploiement des bornes de recharge électrique et des stations hydrogène, mais aussi étendre les bonus à l’achat et les avantages fiscaux pour l'achat de véhicules moins polluants, estime l’ACEA.
Si la plupart des constructeurs se sont engagés à vendre 100 % de voitures électriques avant 2035, plusieurs marques considèrent que les moteurs thermiques pourraient avoir un répit.
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Les constructeurs ont déjà soufflé fin septembre quand les pays membres de l'UE ont écarté un nouveau durcissement des normes de pollution sur les gaz d'échappement des voitures particulières, estimant qu'il risquait de freiner les investissements dans les véhicules électriques.
L'ACEA a aussi renouvelé jeudi son appel à la "neutralité technologique". Elle demande "des alternatives viables pour des carburants/substances spécifiques", sous-entendant que les biocarburants et carburants synthétiques pourraient jouer un rôle grandissant.
Les constructeurs demandent également aux institutions de "garantir des conditions de concurrence égales sur le marché pour les voitures fabriquées en Europe de façon équitable".
Garantir l’accès aux matières premières
La Commission a ouvert en septembre une enquête sur les subventions que recevraient les constructeurs chinois, les aidant à inonder le marché européen de voitures électriques bon marché.
L'ACEA demande également qu'on garantisse aux constructeurs "l'accès aux matières premières critiques" via des "accords d'échange avec d'autres États", alors que les batteries des voitures électriques sont composées de nombreuses matières peu extraites en Europe, comme le lithium ou le cobalt, et souvent raffinées en Chine.
L'industrie automobile compte 13 millions d'emplois en Europe et 7 % du produit intérieur brut de l'Union, selon l’ACEA. (Avec AFP)
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