La stratégie Ampere doit permettre de réduire de 40 % les coûts des véhicules électriques
La révolution a bel et bien démarré pour le groupe Renault qui entame ainsi la troisième phase du plan Renaulution de Luca de Meo. Et Ampere, qui faisait l’objet d’une présentation dédiée aux investisseurs ce 15 novembre 2023, en est l’élément central. Une nouvelle entreprise et non un simple business unit, depuis le 1er novembre Ampere est créée et déjà 11 000 salariés du groupe Renault (dont 35 % d’ingénieurs) ont rejoint la structure dont le nom rend hommage au scientifique qui a inventé l’unité de mesure de l’intensité électrique.
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La référence n’est évidemment pas anodine puisque l’intégralité du business d’Ampere est d’ores et déjà dédié aux véhicules électriques. Si la Megane E-Tech est la première voiture à repositionner le groupe sur ce marché, Ampere promet d’intégrer une gamme de sept modèles pour 2031. Le futur Scenic E-Tech, la Renault 5 prévue en 2024, Renault 4 en 2025 et la nouvelle Twingo qui vient d’être dévoilée. Deux autres modèles sont prévus à partir de 2027. Ampere envisage de vendre environ 300 000 véhicules en 2025 et près d'un million en 2031 pour une part de marché autour de 10 %.
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Mais Ampere va bien au-delà d’une simple gamme de véhicules électriques. L’enjeu est d’alléger toutes les structures pour pouvoir baisser les coûts et "faire en sorte que le prix des voitures électriques ne soit plus un sujet", selon Luca de Meo. "Nous n’avons aucun tabou, nous allons remettre en cause tous les éléments. Le secteur a parfois souffert de silos. Mais Ampere doit détruire ces silos" a poursuivi Luca de Meo.
Le Scenic E-Tech, présenté en septembre dernier, en est un exemple clé. La prochaine version du modèle familial devra affiché un prix en électrique équivalent à sa version thermique.
Baisser les coûts de 40 % sur le segment C
Ampere dispose d’une feuille de route claire pour réduire ses coûts. D’ici à 2027-2028, les coûts variables entre la première et la deuxième génération de véhicules électriques du segment C seront réduits de 40 %.
Coût des batteries, des moteurs, des plateformes, tout l’environnement construit autour du véhicule électrique que ce soit le pôle ElectriCity, les accords avec des gigafactories comme Verkor ou encore Envision… rien n’a été laissé au hasard pour parvenir à la compression des dépenses.
Y compris dans l’utilisation de plateforme Software vehicle design, avec le partenaire Qualcomm qui doit également entrer au capital d’Ampere, aux côtés de Nissan et de Mitsubishi. Temps de développement réduit (deux ans pour la nouvelle Twingo), tout comme celui de la production, Luca de Meo ne boude pas son plaisir de comparer ces délais avec ceux de la concurrence chinoise ou même de Tesla.
Côté revenus, même stratégie d’autant que les ambitions sont élevées. L’objectif de chiffre d’affaires atteint dix milliards d’euros en 2025 avec quatre véhicules, puis 25 milliards d’euros en 2031 avec sept véhicules. Celui de la marge opérationnelle étant fixé à 10 % en 2030. L’introduction en Bourse est toujours prévue au premier semestre 2024, "sous réserve que les conditions de marché soient favorables".
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