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Constructeurs

La Russie redevient centrale

Publié le 24 février 2011

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Avec le retour de la croissance, le marché russe se rappelle aux bons souvenirs des constructeurs. Ford, en signant avec Sollers, souffle le partenaire de Fiat qui poursuit toutefois sa route seul. Volkswagen devrait également signer avec GAZ pour accroître sa production locale.
Après une année 2009 catastrophique, synonyme d’une chute de 49 %, le potentiel russe redevient attractif. La Russie devrait devenir le premier marché européen, devant l’Allemagne, d’ici à 2018.

Si la Russie automobile a franchement été mise à mal durant la crise, son potentiel demeure. En effet, pour le cabinet Boston Consulting, le marché russe pourrait devenir le 6e marché mondial à l’horizon 2020 totalisant 4 millions d’unités. Le cabinet estime que la croissance annuelle devrait osciller entre 8 et 14 % lors des prochains exercices. La Russie pourrait même dépasser l’Allemagne dès 2018.

Il est donc logique de voir les constructeurs avancer leurs pions dans le pays. Renault, qui a déjà une usine à Moscou, a fait le pari AvtoVaz en 2007. PSA, allié avec Mitsubishi, a inauguré en 2010 son usine de Kaluga. Volkswagen, Ford y on également des sites de production depuis plus longtemps mais poursuivre les investissements. Ford, justement, vient de signer un protocole d’accord avec Sollers, un constructeur russe, afin de créer une coentreprise. Pourtant, Sollers devait travailler avec Fiat. En effet, les deux entreprises, sous la bienveillance de Vladimir Poutine, avaient paraphé, en février 2010, un accord portant sur la production de 500 000 unités par an d’ici à 2016 . L’investissement annoncé était alors de 2,4 milliards de d’euros.

Malgré cette déconvenue, Fiat a annoncé poursuivre seul sa campagne de Russie avec le même objectif d’une production annuelle de 500 000 unités. Suite à cet accord de février 2010, la coentreprise Fiat-Sollers devait produire 9 modèles Fiat-Chrysler, dont des Jeep.

Toutefois, la collaboration entre les ex-partenaires n’est pas totalement terminée puisque Sollers va poursuivre la production d’environ 25 000 Fiat par an à destination du marché russe. Mais la signature de Sollers avec Ford demeure toutefois un échec pour le transalpin qui compte sur les marchés émergents pour atteindre ses objectifs. Notamment celui d’afficher 6 millions de ventes à l’horizon 2014 en considérant le groupe Fiat-Chrysler. Puis ce n’est pas la première fois que Fiat voit un partenaire lui “claquer” entre les doigts. Déjà en Chine, en 2007, Fiat et Nanjing n’avaient pas vu aboutir leur projet. Depuis, le groupe transalpin a signé, en 2009, avec Guangzhou Automobile mais le temps perdu ne se rattrape jamais.

Enfin, Volkswagen devrait signer d’ici la fin du mois un accord avec GAZ afin de produire au moins 100 000 unités supplémentaires par an. Car le groupe allemand dispose déjà de deux usines en Russie, l’une à Kalouga (Skoda Octavia et VW Tiguan mais aussi du CKD d’autres modèles) et l’autre à Saint-Pétersbourg (Bus).

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