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Constructeurs

La future scission de Renault inquiète la CGT

Publié le 1 septembre 2022

Par Gredy Raffin
2 min de lecture
Témoins de la scission annoncée des activités de Renault, les syndicalistes se montrent soucieux. Par la voie de la CGT, ils appellent l’État actionnaire à bloquer ce qu'ils qualifient de démantèlement.
Usine Renault de moteurs électriques
Les syndicats exigent que Renault conserve l'ensemble des métiers dans le même périmètre. (©Renault)

La CGT est en alerte. Après les révélations de l'agence Reuters et du quotidien Le Monde concernant les potentielles entrées de Geely et d'Aramco au capital de la future entité Horse, voulue par Renault, le syndicat s'est alarmé, jeudi 1er septembre 2022, d'un "démantèlement" du constructeur français.

 

Les représentants syndicaux des salariés de Renault ont appelé l’État actionnaire à bloquer le processus de scission des activités souhaité par le constructeur depuis plusieurs mois. Pour mémoire, il s'agit de créer deux sociétés distinctes : Ampère pour les véhicules électriques et Horse pour les modèles thermiques.

 

Le syndicat "s'oppose au démantèlement de l'entreprise. Le groupe Renault doit rester une entreprise cohérente qui détient l'ensemble des métiers d'un constructeur automobile, qu'elle soit thermique, hybride ou électrique", a-t-il plaidé dans un communiqué.

 

A lire aussiFord scinde ses activités thermiques et électriques

 

Luca de Meo, le directeur général du groupe Renault, avait affirmé en mai dernier que ce dossier de séparation de ses activités thermique et électrique, "afin d'en renforcer l'efficacité et la performance opérationnelle", avançait "très bien".

 

Mais les syndicats ne l'entendent pas de cette oreille. "Cette stratégie est désastreuse, tant sur le plan de la recherche et développement que sur le plan industriel, non seulement pour Renault mais également pour l'ensemble de la filière automobile dans l'hexagone", a mis en garde la CGT.

 

Renault n'est pas le seul à œuvrer dans ce sens. D'autres constructeurs comme Ford ont entrepris des manœuvres stratégiques pour faire évoluer leur structure, alors que la transition vers l'électrique nécessite de très importants investissements. L'ambition des groupes automobiles traditionnels est également d'atteindre des valorisations boursières rivalisant avec celles des nouveaux entrants spécialisés dans les automobiles zéro émission, comme l'américain Tesla. (Avec AFP)

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