La CGT met un coup de projecteur sur Gazelle Tech
En déplacement à Bordeaux (33), Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a apporté son soutien au petit constructeur automobile girondin Gazelle Tech, qui est en quête de financements et ambitionne de lancer son premier véhicule électrique d'ici 2025.
"Notre interpellation va au gouvernement pour qu'il mette toute son énergie pour que le projet voie le jour", a déclaré Sophie Binet lors d'une conférence de presse devant la mairie de Bordeaux.
Pour la secrétaire générale de la CGT, ce projet "qui fait sens au niveau environnemental" pourrait donner un nouveau souffle au site MMT-B (ex-Ford) de Blanquefort (33), qui produit des boîtes de vitesses manuelles et ne devrait plus avoir de débouchés au-delà de 2025.
"C'est un site qu'il faut préserver, il y a plein de savoir-faire et d'équipements qui pourraient convenir par rapport au développement nécessaire pour la Gazelle", a-t-elle dit.
Disant vouloir rencontrer Roland Lescure, ministre délégué chargé de l'Industrie, Sophie Binet a appelé à l'injection de "fonds publics" dans le projet, via la Caisse des dépôts, la Banque publique d'investissement ou encore le plan d'investissements France 2030.
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L'ancienne usine Ford de Blanquefort a été rachetée début 2023 par le fonds d'investissement allemand Mutares, qui a scellé dans la foulée un accord avec la start-up Wattpark pour y produire 100 000 bornes de recharge électriques.
Gazelle Tech, qui compte une dizaine de salariés et est également basée à Blanquefort, en banlieue de Bordeaux, dit avoir engagé des "discussions" avec MMT-B "pour étudier la possibilité d'installer une ou plusieurs micro-usines".
MMT-B confirme pour sa part avoir établi un "contact" avec Gazelle Tech, qui fait partie de ses "diversifications possibles", mais souligne qu’"aucun contrat" ne lie les deux entreprises.
Le projet Gazelle Tech reste conditionné à une levée de fonds d’une "dizaine de millions" d'euros "dans les prochains mois", ainsi qu’à l'homologation du véhicule, a précisé à l'AFP son fondateur, Gaël Lavaud.
Une autre usine de Ford à Blanquefort, qui comptait 850 salariés dont l'ex-candidat à la présidentielle Philippe Poutou, avait fermé ses portes en 2019. (Avec AFP)
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