Geely, le nouvel allié de Renault ?
Une alliance qui ne dit pas son nom ? Renault et Geely multiplient en tout cas les partenariats industriels. D'après le média économique Les Échos, les deux constructeurs automobiles seraient sur le point de signer un accord pour la production et la commercialisation de voitures électriques en Amérique du Sud.
Prise de participation dans Renault Brésil
Le journal économique révèle que le chinois pourrait prendre une "participation significative mais non majoritaire" dans la filiale de Renault au Brésil. Les deux partenaires avaient déjà conclu un accord du même type en Corée du Sud où Geely a pris 34 % du capital de Renault Korea Motors.
La stratégie de Renault est de multiplier les partenariats pour mutualiser les coûts et les risques. Le groupe emmené par Luca de Meo a ainsi créé des filiales pour à peu près toutes ses activités, comme l'électrification avec Ampere ou Horse Powertrain pour les motorisations thermiques. Dans cette dernière société d'ailleurs, Geely a pris une participation avant d'être rejoint par Aramco.
Renault se rapproche de Geely et s'éloigne de Nissan
L'approfondissement des partenariats avec Geely est inversement proportionnel au détricotage de l'alliance avec Nissan, lequel se rapproche de plus en plus d'Honda avec qui il envisage de fusionner. Le nouveau contrat d'alliance entre le français et le japonais conclu fin 2022 avait largement revu à la baisse leurs domaines de coopération. Dès lors, Renault suscite l'inquiétude des marchés quant à sa capacité à dégager des marges de manœuvre industrielles compte tenu de sa petite taille.
Avec Geely, le français retrouve des points d'appui. Mais Geely est un groupe chinois à l'appétit de glouton. Il avait racheté Volvo en 2011, avant de prendre 10 % du capital de Mercedes-Benz. Il a également lancé plusieurs marques à l'assaut du continent européen (Lynk&Co et Smart) sans beaucoup de succès. Il espère meilleure fortune avec l'arrivée de Zeekr dont il n'a pas encore précisé le calendrier.
Début 2024, Carlos Tavares avait jeté un pavé dans la mare en présentant le risque que Renault se fasse racheter par un groupe chinois, constituant ainsi un cheval de Troie dans le marché européen.
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