François Provost, favori inattendu pour prendre la tête de Renault

Chez Renault, le suspens pourrait toucher à sa fin. Le constructeur automobile devrait officialiser, le soir du mercredi 30 juillet 2025, la nomination de François Provost au poste de directeur général, à la suite du départ surprise de Luca de Meo mi-juin.
Annoncée par nos confères du Figaro et des Echos, cette décision surprend. À 57 ans, cet ingénieur passé par Polytechnique et les Mines occupait jusqu’alors les fonctions de directeur des achats, des partenariats et des affaires publiques chez Renault.
Un profil de haut fonctionnaire
Et c’est ce profil discret mais polyvalent qui aurait finalement convaincu un comité de sélection resserré, au terme d’un processus aussi intense que stratégique.
Pour autant, lorsque Luca de Meo a annoncé son départ, la candidature de François Provost ne paraissait pas prioritaire. En interne, Denis Le Vot, patron de Dacia depuis 2021, jouissait d’un soutien solide, fort de ses succès récents et de sa cote de popularité auprès des équipes.
Mais dans ce cas, il aurait fallu remplacer le dirigeant, élu Homme de l’Année par le Journal de l’Automobile en 2023, ce qui serait un autre casse-tête pour le constructeur.
Un ancien de Stellantis présenti
Du côté des candidats externes, le nom de Maxime Picat, ex-cadre éminent de Stellantis, faisait également figure de prétendant crédible. Mais le travail conduit ces dernières semaines par le conseil d’administration, sous l’égide de Jean-Dominique Senard, aurait changé la donne.
Selon les Echos, si Maxime Picat disposait d’un parcours brillant, ses liens avec la stratégie d’achats agressive menée chez Stellantis et le temps d’adaptation nécessaire à un changement de groupe auraient joué contre lui. Sans oublier un précédent : en 2019, il avait décliné l’idée de rejoindre Renault à la place de Thierry Bolloré.
Une carrière à l'international
Si le choix de François Provost est confirmé, son profil renoue un peu avec l’histoire de l’ex-Régie ou celle de Louis Schweitzer, toutes proportions gardées. Peu passionné d’automobiles, son parcours se distingue par une solide formation administrative : après ses débuts au Trésor, il passe par le ministère de la Défense, avant d’entrer chez Renault en 2002.
Il y gravit les échelons, alternant fonctions commerciales et directions locales : Portugal, Russie, Corée, puis Asie-Pacifique, où il tente de faire émerger Renault en Chine, avec des résultats mitigés.
À son retour au siège, en Europe, Luca de Meo lui confie le développement international et les partenariats. Selon la presse économique, cette dernière casquette, plus que son rôle aux achats, aurait fait pencher la balance si l’information est confirmée.
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