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Constructeurs

Droits de douane : l’Allemagne veut un accord avec la Chine

Publié le 25 juin 2024

Par Damien Chalon
3 min de lecture
L’industrie automobile allemande, qui exporte massivement ses voitures en Chine, est hostile à la hausse des droits de douane par l’Union européenne sur les importations de véhicules électriques chinois. Une position soutenue par le gouvernement d’Olaf Scholz, qui milite pour un accord entre Bruxelles et Pékin.
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L'industrie automobile allemande est très dépendante de ses exportations vers la Chine. ©AdobeStock-YarikL

Le chancelier allemand Olaf Scholz a pressé le gouvernement chinois et la Commission européenne de "saisir l'opportunité" des discussions annoncées concernant l'épineux dossier des surtaxes européennes sur les véhicules chinois.

 

"Il est important que l'Union européenne, mais aussi le gouvernement chinois, saisissent l'opportunité de parvenir à un accord d'ici à la fin du mois", a-t-il déclaré devant des représentants du patronat allemand réunis à Berlin pour la journée annuelle de l'industrie. "Il reste encore du temps", a-t-il ajouté.

 

La Chine, principal marché d'exportation de l'Allemagne

 

Olaf Scholz a salué l'annonce d'un dialogue entre Bruxelles et Pékin sur les droits de douane supplémentaires que l'UE veut imposer à la suite de son enquête sur les subventions gouvernementales aux voitures électriques produites en Chine.

 

"Il est clair que nous aurons bien sûr besoin de mouvements et de progrès sérieux de la part de la partie chinoise" pour qu'une solution soit trouvée, a souligné le dirigeant qui plaide pour que les deux parties trouvent un compromis.

 

A lire aussi : Droits de douane : coup dur pour les constructeurs chinois ?

 

À partir du 4 juillet 2024, la Commission européenne doit imposer jusqu'à 28 % de hausse des droits de douane sur les importations de véhicules électriques chinois. Ces tarifs douaniers pourraient devenir définitifs à partir de novembre.

 

Berlin, dont les constructeurs sont très engagés en Chine, a bataillé avec la Suède et la Hongrie pour éviter ces sanctions, craignant des représailles envers leurs propres entreprises. Pour les Allemands Volkswagen, BMW et Mercedes-Benz, la Chine est le principal marché en matière d'exportation, représentant jusqu'à 36 % des ventes totales en volume.

 

"Dépendance bilatérale"

 

"Le libre-échange est la pierre angulaire de la prospérité en Allemagne et en Europe", a martelé Olaf Scholz. "Tout le monde sortirait perdant d'un conflit douanier, pas seulement nous", a déclaré de son côté le ministre de l'Économie Robert Habeck, qui s'exprimait lui aussi devant les industriels allemands, soulignant la "dépendance bilatérale" du géant asiatique et du Vieux Continent.

 

Le ministre rentre tout juste de Chine où il s'est entretenu de la question des droits de douane avec des représentants du gouvernement chinois. Son homologue des Transports, Volker Wissing, s'y rendra à son tour cette semaine.

 

A lire aussi : Tout comprendre sur les droits de douane appliqués aux véhicules électriques chinois

 

La Chine est restée en 2023 le premier partenaire commercial de l'Allemagne pour la huitième année de suite, repassant cependant derrière les États-Unis depuis le début de l'année. (avec AFP)

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