Des voitures électriques au même prix que les thermiques ?

Alors que le prix d'une voiture électrique par rapport à son homologue thermique est aujourd'hui à minima 25 à 30 % plus élevé, une étude réalisée  par BloombergNEF pour le compte de l'asociation Transport & Environnement montre que la différence de coût s'effacerait entre les deux technologies à partir de 2027.  Une conclusion qui arrive à pic pour l'association de lobbying environnemental !

A quelque semaines de la publication des textes pour les normes d'homologation Euro 7 et les futures normes d'émissions de CO2, cette affirmation sert à T&E pour réclamer à la Commission européenne de durcir les objectifs d'émissions dans les années 2020 et de fixer à 2035 la fin des ventes de véhicules neufs polluants.

Partant de ce principe, mais ne prenant pas en compte ni la capacité de production d'énergie, ni sa distribution, l'agence estime que les véhicules à batterie électrique pourraient dès lors représenter 100 % des ventes de véhicules neufs en Europe d'ici quinze ans.

Selon les projections de BloombergNEF,  les berlines du segment C et D seraient les premiers modèles les moins coûteux à produire. Leur prix serait équivalent à ceux du thermique à partir de 2026 et serait même en dessous à partir de cette date. Pour les modèles du segment B, l'année charnière est fixée un an plus tard.

Pour arriver à un tel niveau de prix, l'agence s'appuie sur la baisse des coûts des batteries ainsi que sur la mise en place de chaînes de production dédiées. Selon ce rapport, les batteries devraient en effet voir leur prix baisser de 58 % d'ici 2030 par rapport à 2020.

Pour les utilitaires, l'agence estime qu'ils seraient moins chers que les modèles thermiques en 2025, pour les mêmes raisons que les véhicules particuliers. Selon Transport & Environnement, la France possède la plus grande flotte d'utilitaires en Europe, à savoir 20 %, mais les ventes de VU électriques, faute d'offres récentes rappelons-le, ne représentent que 2 % de part de marché.