Carlos Ghosn sous le coup d’un mandat d’arrêt d’Interpol
Arrivé discrètement au Liban le 30 décembre dernier, après avoir quitté le Japon où il risque jusqu’à 15 ans de prison pour malversations financières, Carlos Ghosn fait désormais l’objet d’un mandat d'arrêt international émis par Interpol. Ce dernier a été reçu par les autorités libanaises selon une source judiciaire.
La délivrance de ce mandat d’arrêt était attendu après la fuite de l’ancien patron de l’Alliance puisqu’il représente le seul recours dont disposent pour le moment les autorités japonaises. Désormais, Carlos Ghosn ne pourra plus sortir du Liban sous sa véritable identité sans risque de se faire arrêter. L’ex-PDG de Renault - Nissan ne devrait toutefois pas quitter de sitôt le pays des cèdres qui, rappelons-le, n’a signé aucun accord d’extradition avec le Japon.
Le gouvernement libanais n’a d’ailleurs pas encore réagi officiellement suite à cette demande d’Interpol.
Carlos Ghosn veut sortir du silence la "semaine prochaine"
Pour mémoire, Carlos Ghosn avait été arrêté en novembre 2018 au Japon où il fait l'objet de quatre inculpations : deux pour des revenus différés non déclarés aux autorités boursières par Nissan (qui est aussi poursuivi sur ce volet), et deux autres pour abus de confiance aggravé. Fin avril, après 130 jours en prison, il a obtenu une libération sous caution, accompagnée de strictes conditions.
"Je n'ai pas fui la justice, je me suis libéré de l'injustice et de la persécution politique. Je peux enfin communiquer librement avec les médias, ce que je ferai dès la semaine prochaine", a indiqué ce mardi Carlos Ghosn dans un communiqué transmis par ses porte-paroles.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.