Carlos Ghosn attaque Nissan et Mitsubishi en justice
Carlos Ghosn est toujours assigné à résidence au Japon, en attente de son procès, mais il vient de se rappeler aux bons souvenirs de Nissan et Mitsubishi. En effet, l'ex-président de ces deux constructeurs vient de porter plainte contre eux, devant la justice batave, pour rupture abusive de son contrat au sein d'une co-entreprise basée aux Pays-Bas, a indiqué à l'AFP une de ses porte-parole en France. "Je confirme le dépôt de plainte" auprès de la justice néerlandaise, a-t-elle déclaré le 18 juillet 2019, corroborant une information du Figaro.
Si Carlos Ghosn a bien démissionné de chez Renault-Nissan BV (RNBV), ce n'était pas le cas chez NMBV, et "la rupture de contrat serait insuffisamment motivée", selon les arguments de ses avocats rapportés par le quotidien français. L'ancien PDG réclame jusqu'à 15 millions d'euros.
La filiale Nissan-Mitsubishi B.V. (NMBV), qui avait été fondée en juin 2017 pour explorer les synergies entre les deux groupes, a désormais été dissoute, selon une décision annoncée en mars 2019, dans la foulée de l'arrestation de Carlos Ghosn pour des malversations financières présumées.
Dans le cadre d'investigations conduites en parallèle à celles du parquet de Tokyo pour d'autres motifs, Nissan et Mitsubishi Motors (MMC) avaient affirmé en janvier que le dirigeant, en tant qu'administrateur de NMBV, "avait reçu une rémunération totale de 7 822 206,12 d'euros (taxes comprises)". Selon Nissan, qui a dit vouloir récupérer cette somme jugée indûment perçue, Carlos Ghosn "s'est signé en 2018 un contrat sans discuter avec les autres membres du conseil d'administration de NMBV", à savoir le PDG de Nissan, Hiroto Saikawa, et le PDG de Mitsubishi Motors, Osamu Masuko. "Ils n'ont pour leur part touché aucun revenu", avait alors assuré le constructeur.
Nissan a indiqué ne pas avoir de commentaire à faire sur ce nouveau développement. Renault a de son côté annoncé le 5 juin qu'il envisageait des poursuites contre son ancien dirigeant après avoir détecté 11 millions d'euros de "dépenses suspectes" au sein de RNBV, société commune entre Renault et Nissan basée également aux Pays-Bas. (avec AFP).
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