Assouplir les règles du Green Deal, le souhait d’Ola Källenius (ACEA)
Succédant depuis peu à Luca de Meo, directeur général du groupe Renault, au poste de président de l’Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA), Ola Källenius, directeur général de Mercedes-Benz, publie une lettre adressée aux dirigeants européens. Dans celle-ci, le patron de la marque à l'étoile appelle à alléger l’objectif 2025 en matière de CO2 pour les voitures et les utilitaires. Il présente également ses priorités pour "garantir la compétitivité future et favoriser la décarbonation". Des recommandations alignées sur celles de son prédécesseur.
"Le Green Deal européen doit être soumis à une réalité et à un réalignement – pour le rendre moins rigide, plus flexible et pour transformer la décarbonisation de l'industrie automobile en un modèle commercial vert et rentable, précise Ola Källenius. Soyons clairs : l'industrie automobile de l'UE reste engagée dans l'objectif de neutralité climatique de l'UE pour 2050, ainsi que dans la transition vers des transports et une mobilité à zéro émission"
Ola Källenius décline trois priorités
Il dégage notamment trois priorités. Il prône dans un premier temps "une voie axée sur les marchés et non sur les sanctions" en appelant les dirigeants à trouver une solution pour réduire les coûts "disproportionnés" dans le cadre de la mise en conformité des voitures et des utilitaires avec les normes CAFE. Pour le directeur général de Mercedes-Benz, il s’agit d’une priorité.
La transition vers l’électrique dans l’Union européenne semble plus compliquée que prévu et les véhicules électriques neufs affichent une baisse de 1 % de la part de marché en 2024 pour atteindre 13,6 %, bien loin des 50 % attendus en 2030. Selon les chiffres provisoires de l’ACEA, les immatriculations de voitures à batterie affichent une baisse de 6 % en 2024.
Par ailleurs, Ola Källenius demande de "mettre en œuvre les recommandations du rapport Draghi" pour permettre de rendre davantage compétitives les industries européennes. Enfin, il aspire à une transformation des relations commerciales internationales "mutuellement bénéfiques" pour que l’UE profite d’un commerce "libre et équitable."
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