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Renault Lardy : les syndicats soulignent les "fragilités juridiques" des transferts de postes

Publié le 20 mai 2021

Par Jean-Baptiste Kapela
2 min de lecture
À Lardy, dans l'Essonne (91), l’intersyndicale du centre technique de Renault pointe du doigt la "fragilité juridique" des externalisations de postes. Un transfert chez un petit sous-traitant, qui pourrait impacter leur salaire.
L’intersyndicale pointe du doigt la "fragilité juridique" des externalisations de postes.

 

Les salariés du centre technique de Renault situé à lardy, dans l’Essonne (91), ne décolèrent pas. L’intersyndicale réunissant la CGT, la CFDT, CFE-CGC et SUD met en exergue, ce jeudi 20 mai 2021, la "fragilité juridique" du plan d’externalisation de la maintenance des matériels d’essais des moteurs. Cette dernière devrait entraîner le transfert de 27 salariés (17 à Lardy) du groupe chez le sous-traitant P2M.

 

Le rapport du cabinet d’expertise Sextant, mandaté par le comité social et économique (CSE) de Lardy, fait réagir les syndicalistes. Florent Grimaldi, responsable CGT affirme devant des salariés, que ce rapport “étrille le projet de la direction sur plusieurs points” et dévoile sa “fragilité juridique”. Samuel Batard de la CFE-CGC s’insurge : “la direction nous dit que c'est juste un changement de badge, l'expertise nous dit le contraire et sans négociation”.

 

Le risque d’une stagnation salarial

 

Jean-Marc Kieffer, de la CFDT, explique que les 27 salariés seront transférés vers P2M. Une petite structure d’une trentaine de personnes où “il n’y a pas de politique RH” et où les rémunérations sont “très nettement” inférieures à celles de Renault. Pour le syndiqué CFDT, “il y a fort à parier que les salariés Renault, s'ils étaient transférés, seraient victimes d'une stagnation de leur salaire pendant des années” et subiraient “une perte annuelle de 6 000 euros”.

 

En plus d’une rémunération inférieure, les salariés transférés pourraient perdre certains avantages, comme “l’’intéressement, les œuvres sociales du CSE, le temps partiel choisi ou encore les accords collectifs”, précise Jean-Marc Kieffer. Pour Samuel Batard, les salariés risquent de perdre "tous les acquis sociaux des 52 accords en vigueur chez Renault", à l’image des RTT ou du télétravail.

 

Une mobilisation qui devrait continuer jusqu’au 3 juin

 

Le 3 juin prochain, une réunion du CSE de Lardy devrait mettre à l’ordre du jour ce projet d’externalisation, pour la procédure d’information-consultation des représentants du personnel. Stéphane Rousseau de SUD compte bien “rester mobilisé le plus fortement possible” jusqu’à cette date.

 

Outre la question du transfert des salariés de la maintenance, Florent Grimaldi explique que “158 suppressions de postes” sont prévues à Lardy cette année précisant que seulement “23 postes seront ouverts à la mobilité”. Sur trois ans et sur la base du volontariat, Renault avait annoncé en mai 2020, la suppression de 4 600 postes en France. (avec AFP)

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