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La Fonderie de Bretagne ne devrait pas fermer

Publié le 17 juin 2020

Par Romain Baly
2 min de lecture
Mis en suspens suite à de récentes déclarations de Jean-Dominique Senard, l'avenir de l'usine bretonne devrait s'inscrire encore au sein du groupe Renault. Les représentants du personnel en ont eu la confirmation auprès de la direction.

 

C'est bien connu, les promesses n'engagent que ceux qui y croient. Après les déclarations du PDG du groupe Renault, Jean-Dominique Senard, le 29 mai 2020 dans les colonnes du journal Le Monde, indiquant que l'avenir du site n'était "pas dans le groupe Renault", les employés de la Fonderie de Bretagne attendaient des clarifications. Celles-ci sont intervenus ce mardi 16 juin.

 

Les élus du personnels du site de Caudan (Morbihan), propriété du groupe Renault, ont eu confirmation de la part de la nouvelle direction de "la garantie ferme" de maintenir l'usine, a appris l'AFP auprès de la CGT. "La garantie ferme [du maintien de l'usine], on l'a eue encore ce matin", a indiqué Maël Le Goff, délégué CGT, à l'issue d'un comité social et économique extraordinaire (CSE).

 

Un groupe de travail critiqué

 

La CGT s'est en revanche montrée plus réservée sur la mise en place d'un groupe de travail sur l'avenir après l'annonce de Renault d'un plan sur trois ans prévoyant la suppression d'environ 15 000 emplois dans le monde, dont 4 600 en France. Le 29 mai, à Lorient, le directeur du site Laurent Galmard avait indiqué que la fonderie ne fermerait pas et ferait l'objet d'une "étude stratégique".

 

"Les élus locaux, les pouvoirs publics sont exclus du groupe de travail", de même qu'un cabinet d'experts mandaté par les élus, a affirmé Maël Le Goff. "Le groupe de travail ne nous plaît pas de la façon dont il est présenté", a commenté ce dernier. Selon Olivier Bourienne, délégué CFE-CGC, cette revue stratégique doit "courir jusqu'au début de l'année prochaine". "Ce qui nous manque, c'est comment on y va et quels moyens sont alloués", a fait remarquer le syndicaliste.

 

Dans le groupe depuis 2009

 

"On n'a pas vu comment les élus locaux étaient associés", a-t-il ajouté. Le syndicaliste s'est refusé à commenter le départ de l'ancien directeur Laurent Galmard, remplacé la semaine dernière par Jean-Luc Bois, ex-directeur de production de l'usine. "Le dialogue est entamé", mais "ce qui nous intéresse, c'est clairement l'avenir" et "de pérenniser les emplois", a estimé Olivier Bourienne.

 

Implantée depuis 1965 à Caudan, la Fonderie de Bretagne, reprise en 2009 par Renault, produit des pièces de fonderie brutes et usinées pour l'industrie automobile. (avec AFP)

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