La CGT s’indigne du traitement de l’ingénierie chez Renault

Il y a comme un malaise entre les ingénieurs et la direction de Renault. Dans un communiqué envoyé le 28 mai 2021, la CGT pointe du doigt la réduction de 15 % des effectifs à l’ingénierie et dans les fonctions supports. "Au fil des années l’ingénierie Renault est passée du statut de créatrice d’innovation au statut peu enviable de centre de coût, dénigré par les différents dirigeants qui se sont succédé à sa tête", écrit le syndicat.

Pour la CGT Renault, les conséquences des mesures prises par la direction ne sont pas assez claires. Selon elle, il n’y a pas de transparence sur "l’impact en terme de qualité" d’une réduction des temps et des coûts de développement. Par ailleurs, le syndicat met en exergue les risques d’une délocalisation dans certains pays des activités de dessin et l’incidence de la vente "d’une partie des activités d’essai" sur les techniciens, les ingénieurs et les cadres Renault.

Un impact sur les projets Renault et la santé des salariés

La CGT présente dans son communiqué, l’extrait d’un rapport de la médecine du travail datant de 2020 : "Les résultats de l’enquête santé ont mis à nouveau en avant les problématiques des exigences de travail (charge, rythme et exigences cognitives) […]. Les résultats de l’enquête santé soulignent par ailleurs un sentiment d’insécurité professionnelle, qu’il faudra surveiller". Certains projets dans "les nouvelles énergies et le respect des normes antipollution" de Renault seraient ainsi gelés, reportés ou retardés par les objectifs du plan d’économie sur l’ingénierie affirme le syndicat.

La CGT Renault réclame ainsi l’arrêt du projet d’externalisation de la maintenance et de la vente des salariés, le respect des horaires de travail, la relocalisation des études et des projets pour l’ingénierie dans les nouvelles technologies.  

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