Des cours de diagnostic virtuels au Garac

La crise sanitaire aura au moins eu une grande vertu. Celle d'expérimenter et d'éprouver à grande échelle un enseignement à distance. Des plus petits niveaux aux grandes écoles, pour des formations généralistes ou spécialisées, le défi était immense pour tout le corps professoral français et celui-ci semble l'avoir relevé avec brio. Du côté du Garac, un suivi pédagogique s'est rapidement mis en place pour les cours théoriques mais un obstacle majeur demeurait quand aux cours techniques.

Une solution innovante

Si certains professeurs ont contourné le problème en réalisant des vidéos pratiques, l'aspect manuel de cet enseignement constituait un frein difficile à lever. Depuis quelques jours, une solution innovante a été testée avec succès dans les ateliers de l'établissement argenteuillais. Grâce au soutien de la start-up KG Protech, deux professeurs ont expérimenté des cours de diagnostic à distance.

Ces derniers, masqués, gantés et entourés d'écrans multimédias installés dans le dernier atelier rénové du Garac, ont réalisé cet enseignement depuis la plateforme CNED sur laquelle étaient connectés en visioconférence, depuis chez eux, des élèves de la Terminale Bac Pro Maintenance Auto 2. Plus qu'un simple suivi par écran interposé, les élèves ont pu directement agir sur les cas de panne proposés grâce à la technologie mise au point par KG Protech.

Reprise des cours en petits groupes

Passée par le MooveLab, la jeune pousse a créé une boîte à panne digitale commandable par un smartphone, une tablette ou un ordinateur depuis une plateforme en ligne. Cette boite digitale permet d’une part de créer des pannes sur les composants électroniques ou mécaniques commandés électroniquement sans endommager les calculateurs ou les circuits électriques du véhicule et, d'autre part, de créer et de résoudre ces pannes à distance.

Alors que le retour en classes doit se faire à partir de cette semaine de façon progressive et en petits groupes de 15 élèves maximum, cette solution innovante "ouvre de nouvelles perspectives d’enseignement dans des cas particuliers ou complémentaires", comme s'en félicite le Garac.