Serenimax veut prendre pied en France
A la rentrée de septembre 2022, un nouvel acteur pourrait faire son entrée dans le paysage automobile français. Venant tout droit de Belgique, Serenimax souhaite désormais s'établir en France. Alex Gaschard, le fondateur de l'entreprise, dit s'y employer en négociant actuellement à la fois avec un assureur, un concessionnaire et un établissement bancaire. "Ils sont sensibles à nos arguments de protection du consommateur de notre solution pérenne", explique-t-il au Journal de l'Automobile.
Pour comprendre le fonctionnement de cette solution, repassons de l'autre côté de la frontière, où Serenimax a été inventé dans le but de proposer une couverture assurantielle aux particuliers qui font essayer leur véhicule à d'autres particuliers dans le cadre d'une vente de VO ou même d'une expérience avant passage en concession. Dans cette version originelle, Axa se portait garant quelque soit le litige, puis Bosch Car Service réalisait le diagnostic, Mapfre apportait alors ses solutions de garantie et Serenimax disposait d'un système de paiement sécurisé par séquestre. "Faute de notoriété, nous n'avons pas rencontré de succès probant", concède Alex Gaschard.
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La réussite est venue par un autre biais. En effet, Serenimax a pris le parti de s'effacer et de proposer ses services en marque blanche. Une approche qui a séduit le groupe D'Ieteren. Devant les problématiques d'offres de reprise qui ne satisfont pas toujours les acheteurs de véhicules en concession, le groupe belge a proposé cette alternative à ses clients. Une offre packagée baptisée Trust & Deal qui embarque le propriétaire dans un parcours balisé et sécurisé. Il peut alors vendre son véhicule avec les mêmes conditions de sécurité et tirer la valeur qu'il en souhaite. Un mode opératoire dans le lequel le montant de transaction est partagé entre le vendeur, le groupe D'Ieteren et le garantisseur. Serenimax facturant la prestation à ses partenaires.
D'Ieteren a tracé la voie, Ethias a suivi. Le troisième assureur du marché belge vient de lancer TrustMyCar sur un principe identique. Son ambition étant de capter une partie de la valeur dégagée par le marché de l'occasion outre-Quiévrain. Pour l'assurance, le mutualiste en fait son affaire, en revanche pour le diagnostic il s'est tourné vers Auto5, la filiale locale du groupe Norauto. "Cela prouve que notre solution 100 % digitale peut aider tout acteur à se lancer dans l'activité VO", soutient le fondateur qui cible par ailleurs les garagistes et les stations-service "car elles sont en contact permanent avec les automobilistes". La plateforme Serenimax intègre en effet toutes les étapes de la transaction et facilite les formalités.
Prix au-dessus de la moyenne belge
Leboncoin et Carventura proposent le paiement sécurisé et la garantie. Serenimax pense donc pouvoir se faire une place dans le paysage français avec son offre complète. D'autant plus qu'elle se montre flexible pour s'adapter aux choix et aux politiques des partenaires. Et Alex Gaschard de révéler l'une des prochaines évolution inscrites au programme : "la deuxième ou troisième version de la plateforme apportera un module de financement". La priorité sera de trouver un infomédiaire pour automatiser la récupération des flux.
En termes de statistiques, le système est encore trop récent pour tirer des enseignements, selon Alex Gaschard. La rotation est d'environ 15 jours à priori et le prix de transaction moyen s'élève à 11 800 euros, alors que le marché belge se situe plutôt autour de 9 000 euros. "En France, il n'est pas exclu d'ouvrir Serenimax à l'univers de la moto et à celui du camping-car", glisse pour finir le fondateur.
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