Près de 60 % des Français pistent une voiture d'occasion à moteur essence
D'après les données du marché, les Français font de plus en plus appel aux professionnels pour trouver leur voiture d'occasion. Sur la base de cette observation, AutoScout24 et NGC Data ont mené une étude, décryptant les statistiques de fréquentation du site de l'infomédiaire, soit le cheminement de 1,1 million de visiteurs par mois.
Il apparaît que, dans près de six cas sur dix (58,7 %), les internautes filtrent initialement les résultats pour avoir des voitures d'occasion dotées d'un moteur essence. Un niveau d'intérêt bien plus élevé que pour les exemplaires d'occasion à moteur diesel (34,3 %). De manière spontanée, les voitures hybrides (4,4 %) et les électriques (2,6 %) attirent moins au départ.
Après dix mois d'activité, le marché des voitures d'occasion penchait pourtant encore en faveur des diesel (47 % de pénétration). Les exemplaires essence (40 %) séduisent bien moins de consommateurs. Certainement parce que les hybrides font beaucoup mieux au moment de convertir (9 %). Quant aux électriques, les statistiques concordent avec 2,4 % de pénétration à fin octobre.
Le centre se déplace sur le 5-10 ans
Autoscout24 s'est ensuite penché sur les tranches d'âge privilégiées. Au début du parcours d'achat sur les pages de l'infomédiaire, 37 % des internautes s'orientent un peu plus vers les voitures d'occasion vieilles de cinq à dix ans. Un tiers du panel préférant encore les exemplaires âgés de deux à cinq ans.
A contrario, même s'ils consultent des annonces de professionnels, ils ne cherchent pas d'alternative aux véhicules neufs a priori. Le rapport avance que seuls moins de 7 % des visiteurs filtrent le segment de marché des zéro à deux ans. Les voitures en circulation depuis plus d'une décennie attirent l'attention de moins de 23 % des internautes.
Dans les faits, rappelons qu'en points de vente, les voitures d'occasion de plus de dix ans avoisinent les 25 % de pénétration. En revanche, le segment des moins de deux ans concentre 20 % des volumes. Là encore, un décalage s'observe donc entre les intentions et la concrétisation. À moins que les acheteurs VN soient eux-mêmes rebasculés vers les occasions.
Budgets alignés sur les tendances de prix
L'étude d'AutoScout24 vient enfin confirmer les tendances budgétaires observées depuis des mois. Les Français se serrent la ceinture. Un quart des internautes (24,8 %) part avec un prix de 15 000 à 30 000 euros en tête. Ils sont un peu moins (20,9 %) à se donner une fourchette allant de 5 000 à 15 000 euros pour acquérir une voiture d'occasion.
Aux extrémités, on trouve 16,6 % d'acheteurs de voitures d'occasion situés dans la fourchette de 30 000 à 50 000 euros de budget. Il y aurait moins de 6 % d'acheteurs tournés vers des offres en-deçà de 5 000 euros. Notons que chez les professionnels tricolores, le prix moyen d'un véhicule mis en annonce sur internet s'élève à 25 447 euros, à en croire le baromètre de novembre de la plateforme Leparking.
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