L’électrique séduit davantage les Français, mais les seniors restent sceptiques

Les Français ont une meilleure perception des voitures électriques. Ce constat a été fait au terme de l'étude réalisée par Harris Interactive pour Driveco et dont les résultats ont été révélés le 6 novembre 2025. Par rapport à la première édition de l'enquête, l'an passé, les voitures à batterie ont gagné un point pour atteindre 53 % d'avis favorables chez les quelque 3 300 personnes interrogées.
Ce progrès s'observe sur différentes catégories de population. La comparaison entre les éditions 2024 et 2025 du sondage montre que les voitures électriques séduisent davantage d'hommes (+2 points, à 55 %), de 25-34 ans et de 50-64 ans (+4 points à respectivement 67 % et 48 %), mais aussi des personnes de catégories sociales basses (+5 points, à 58 %).
À l'inverse, cette proposition de produits peine toujours à convaincre les plus âgés. Selon Harris Interactive, les Français de 65 ans et plus ne sont plus que 38 % à avoir une opinion positive des voitures électriques (-3 points). Ils sont aussi peu chez les retraités (-4 points en un an). Les actions marketing des constructeurs automobiles et des distributeurs devraient donc se concentrer sur ces consommateurs au pouvoir d'achat plus élevé, mais encore peu enclins à faire le grand saut.
Autonomie : alignement de la demande et de l'offre
D'une année à l'autre, le niveau d'intention d'achat pour les voitures électriques s'est maintenu. Toutes contraintes de budget mises de côté, 22 % des Français opteraient pour cette solution dans les cinq ans à venir. Ils sont 69 % (+3 points) à considérer globalement une voiture électrifiée, contre 31 % à concentrer leur attention sur les thermiques.
Quand le pragmatisme entre en ligne de compte, la part des intentionnistes électriques redescend à 20 %, comme l'an passé. Pas loin de six personnes interrogées sur dix (57 %) citent encore le coût d’achat comme principal obstacle. Plus largement, les hybrides en tout genre et les électriques cumulent 63 % de clients potentiels (+2 points sur un an).
Dans son questionnaire, en qualité d'opérateur de bornes de recharge, Driveco a demandé aux Français leur idéal en termes d'autonomie. Ils ont répondu une moyenne de 653 km. 24 % d'entre eux exigent 200 à 399 km de réserve et 23 % souhaitent entre 800 et 1 000 km.
Dès lors que la question est posée aux intentionnistes VE, la demande retombe à 564 km (36 % veulent 200 à 399 km), soit 18 km de plus qu'en 2024. Les données d'immatriculations confirment cette tendance, puisque pour rappel, l’autonomie moyenne des véhicules électriques actuellement livrés s'élève à 544 km.
Charger en 2,1 heures
À la borne, plus de sept Français sur dix (72 %) veulent limiter leur temps de charge à deux heures. Ils sont plus précisément 30 % à accepter de rester entre une et deux heures maximum et 26 % à vouloir débrancher dans les 30 minutes.
Chez les conducteurs de voitures électriques, il y a plus de pondération. La part du panel qui veut recharger en deux heures est de 66 %. La moyenne se fixant à 2,1 heures, contre 2,6 heures en 2024 et 1,9 heure chez les Français en général en 2025.
À qui revient la responsabilité de développer le système de recharge ? À l'État répondent 35 % des 3 300 automobilistes questionnés. Ils sont autrement 28 % à imputer la tâche aux entreprises du secteur de l'énergie. Les constructeurs (17 %) et les collectivités locales (13 %) sont bien moins attendus sur ce sujet.
De manière globale, les conducteurs de voitures électriques ont listé les nombreuses améliorations qu'ils ont pu constater au cours des dernières années. Ils saluent à 58 % la proximité des bornes et à 57 % leur lieu d'implantation. L'accès aux informations (56 %) et la facilité d'utilisation (55 %) rendent également le quotidien plus agréable aux utilisateurs.
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