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La Feda alerte Emmanuel Macron sur le tout-électrique trop vite

Publié le 14 septembre 2022

Par Mohamed Aredjal
2 min de lecture
Le gouvernement a-t-il pris en compte les risques d'une conversion trop rapide à l'électrique du parc automobile ? C'est la question que se pose la Feda, dans une lettre ouverte adressée au président de la République, où elle rappelle les incertitudes que fait peser l'arrêt prématuré des ventes de modèles thermiques.
La Feda en appelle au président de la République pour une transition réaliste vers le tout-électrique. ©Adobe Stock

Alors que Bruxelles a acté cet été l'arrêt de la vente de véhicules à moteur thermique en 2035, la Feda a décidé de sensibiliser le président de la République, Emmanuel Macron, sur les menaces d'une conversion trop brutale du parc roulant.

 

Même si la réduction des émissions de CO2 reste un objectif prioritaire, la fédération estime que cette échéance est trop courte et que le marché automobile tricolore n'est pas prêt à franchir ce cap. Elle rappelle, en premier lieu, que le pays ne dispose pas des infrastructures nécessaires, pointant du doigt le déploiement trop lent des bornes de recharge. Alors qu'un objectif de 100 000 avait été fixé pour 2021, seules 62 000 avaient été installées. Par ailleurs, l'incertitude actuelle autour de l'électrique, entre le coût de l'énergie et la sécurité d'approvisionnement, ne joue pas en faveur du calendrier.

 

Reporter la fin du thermique en 2040

 

Mais, surtout, le coût des véhicules électriques reste trop élevé pour des millions de Français issus des classes moyennes et populaires. "Ces ménages pourraient, dans bien des cas, se trouver évincés des métropoles qui se dotent de zones à faibles émissions", déplore la Feda. Cette dernière redoute également une dépendance à la Chine, où sont fabriquées la majorité des batteries alors que l'Europe est en retard sur le sujet.

 

Ainsi, la Feda appelle le président de la République à s'en tenir à la loi d’orientation des mobilités (LOM), qui prévoyait la fin des ventes de véhicules thermiques en 2040, et non en 2035. "Ces cinq années ne sont pas un luxe mais une réelle nécessité pour réussir la transition vers l’électrique et éviter de créer les conditions d’une ségrégation sociale et spatiale supplémentaire en laissant des millions de Français sur le bord de la route", conclut l'organisation professionnelle.

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