Emploi : le monde du contrôle technique sous tension
Les dossiers chauds s'amoncèlent pour les professionnels du contrôle technique. Quelques semaines après la vraie-fausse officialisation de l'entrée en vigueur du contrôle technique pour les deux roues à compter du 1er octobre 2022, ce secteur d'activité doit faire face à une autre problématique. La pandémie et les confinements ont décalé le passage en centre de nombreux véhicules depuis 2020, engendrant, aujourd'hui, un embouteillage chez les professionnels.
Or, ces derniers sont dans le même temps confrontés à une grave pénurie de main d'œuvre. Comme le souligne le réseau Autovision, "il y a 30 ans, alors que le contrôle technique entrait en vigueur, la création de postes est arrivée comme une manne pour amortir la destruction de centaines d’autres, […] Aujourd’hui, ces reconvertis arrivent à l’âge de la retraite et la relève n’a pas suffisamment été préparée en amont".
Un service de proximité menacé
Actuellement, un millier de postes de contrôleurs seraient ainsi à pourvoir chaque année dans l'Hexagone, dont 200 rien que dans le réseau Autovision. Pour celui-ci, c'est "la double peine" avec un "manque de candidats" mais aussi "la réévaluation du niveau de formation (de CAP au Bac Pro) pour accéder à la formation de contrôleur technique". Autant de problématiques qui se paient "sur le court et le moyen terme".
Les représentants de la branche sont en alerte depuis plusieurs mois et font entendre leur voix car cette pénurie peut avoir de lourdes conséquences. "Des centres peuvent définitivement fermer à défaut de personnel ou de repreneurs en cas de départ à la retraite. Le service de proximité se voit ainsi menacé, les délais de prises de rendez-vous s’allonger et la surenchère des salaires sur le marché du travail fait craindre une répercussion sur les prix", explique encore Autovision.
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