Bridgestone : les indemnités de départ des salariés de Béthune réévaluées
Après plusieurs mois de tensions qui ont suivi l'annonce de la fermeture de l'usine, Bridgestone France et les syndicats du site de Béthune trouvent peu à peu un terrain d'entente. A la suite de l'adoption en décembre 2020 d'un ensemble de mesures d'accompagnement, ces derniers se sont entendus sur un nouvel accord "améliorant significativement" les indemnités de départ initialement prévues dans le PSE. Une annonce qui va dans le sens des demandes faites en fin d'année par plusieurs représentants politiques, Xavier Bertrand en tête, exhortant le manufacturier à revoir à la hausse son enveloppe allouée au financement du plan social du site nordiste.
Satisfaction dans les deux camps
"Cet accord, qui améliore significativement le niveau d'indemnisation prévu initialement dans le Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) prévoit, en plus de l'indemnité légale, une indemnité supra-légale composée d'un montant forfaitaire et d'une majoration par année d'ancienneté", détaille la direction dans un communiqué. "Ces mesures positionnent le PSE de Bridgestone parmi les plans les plus ambitieux proposés dans la profession dans des situations de ce type", assure-t-elle.
"Sans comparaison possible avec ce que l'on voit habituellement"
Avant du CSE, Stéphane Ducrocq s'est dit "très satisfait" de cette annonce. Selon lui, le nouvel accord prévoit "une indemnité supra-légale à minima de 46 500 euros, plus 2 500 euros par année d'ancienneté". "Quelqu'un qui a un an d'ancienneté partira par exemple avec 49 000 euros. Si on fait le calcul sur dix ans ou vingt ans, on atteint des sommes très importantes", s'est-il réjoui auprès de l'AFP. "C'est une vraie réussite", le résultat "est sans comparaison possible avec ce que l'on voit habituellement" a-t-il estimé. Le tout sans que l'usine ne "s'enflamme, sans un pneu cramé".
49000 euros d'indemnités pour un an d'ancienneté
Dans les prochains jours, "les discussions vont se poursuivre sur les derniers sujets restant à traiter (...) La procédure de consultation doit s'achever le 26 février 2021", l'accord devant ensuite être validé par la Direccte, précise la direction. "Il reste encore tout le fond des mesures du plan à discuter (...) : formation, création d'entreprise, mesures de mobilité géographique, par exemple", a précisé Me Ducrocq. La fermeture de l'usine sera effective vraisemblablement d'ici la fin du premier semestre 2021.